L'ex-anonyme ne répond pas aux questions que je lui pose - et pour cause - et recycle les mêmes allégations inexactes et mensongères déjà réfutées.
Peu importe. Je lui repose plus bas lesdites questions. On ne sait jamais...
> Je croyais avoir montré que les internements de mai 41
> (l'affaire dite du billet vert) n'était pas à proprement
> parler une rafle mais une mesure d'internement
> d'étrangers de zone occupée ?
Foutaise déjà réfutée : la rafle du 14 mai 1941 était une opération visant des étrangers en leur qualité de
Juifs.
> Décidée par l'autorité d'occupation (mais à l'instigation
> de Dannecker)
Il n'y a pas eu décision unique des autorités d'occupation, mais co-décision : les Allemands demandent à Vichy d'exécuter sa propre loi du 4 octobre 1940 prévoyant l'internement des
"ressortissants étrangers de race juive", et Vichy obtempère sans difficulté.
> cette mesure d'internement fut exécutée sur
> le modèle de celles qui existaient depuis deux ans en
> France sous la III° République et qui fut continuée
> ensuite en zone libre à l'initiative des préfets,
> car "l'exclusion" dont on accuse "exclusivement" Vichy ne
> fut, en fait, que la continuation de celles de la III°
> République
Foutaise déjà réfutée : mettre sur le même plan la dérive sécuritaire - qui reste scandaleuse - de la IIIème République finissante et la politique d'exclusion parfaitement raciste et autoritaire de Vichy constitue, selon le mot d'un historien, un
"contresens".
> Compte tenu de ces précédents, le gouvernement de Vichy
> ne put protester ni reprocher aux Allemands de faire ce
> que faisaient déjà Daladier et Reynaud.
Foutaises déjà réfutées : Vichy n'a pas cherché à s'opposer à ce qui reste une mesure d'exécution de sa propre législation.
> La déportation d'août 41, comme celle du 27 mars 42 se
> fit sans que Vichy en ait été informé.
Comme d'habitude, l'ex-anonyme
commet un mensonge par omission.
> Celle de décembre 41 relève de l'action en représailles
> décidée par l'autorité d'occupation après les attentats
> communistes ordonnés par Staline contre des officiers
> allemands pour constituer un front de revers.
Encore un
mensonge par omission, car comme l'écrivait Serge Klarsfeld (
Vichy-Auschwitz, Fayard, 2001, p. 36),
"la rafle du 12 décembre s'inscrit dans une action de représailles consécutives à une série d'attentats anti-allemands que les exécutions de masse de Chateaubriant et de Nantes (48 et 50 fusillés les 22 et 24 octobre 1941) n'ont pas interrompue. Soucieux de porter un coup d'arrêt à l'intensification de cette résistance essentiellement communiste, le Commandement militaire suit les conseils de l'Ambassadeur Abetz qui, soucieux de sauvegarder la collaboration franco-allemande, préconise le 7 décembre de faire porter la responsabilité exclusivement sur 'des Juifs et des agents à la solde des services secrets anglo-saxons et soviétiques'
."
A moins, bien sûr, que l'ex-anonyme n'approuve le fait de s'attaquer aux Juifs en tant que Juifs pour réprimer les activités de la Résistance,
ce qui ne saurait surprendre ?
> Je m'excuse de psittaciser encore, mais, la faute à qui ?
L'ex-anonyme se borne à recycler les mêmes allégations inexactes et mensongères déjà réfutées,
sans répondre aux questions que je lui posais, et que je reproduis ici :
1) Pourquoi, en mai 1942, Heydrich décide-t-il de laisser à la police française son indépendance avant de rencontrer René Bousquet, bref pourquoi négocie-t-il, et pourquoi "cède"-t-il immédiatement une police qui, selon l'ex-anonyme, lui appartiendrait déjà ? Pourquoi, puisqu'il peut, selon l'ex-anonyme faire usage lui-même de nos policiers, et qu'en conséquence, "tous les juifs de Paris et de sa banlieue auraient été raflés en une semaine en 42", descend-il de son piédestal pour annoncer à Bousquet qu'il renonce à ce privilège, sachant, insistons lourdement là-dessus, que cette décision est prise avant de rencontrer Bousquet ?
2) Par ailleurs, j'ai posé cette autre question, renouvelée, à l'ex-anonyme, qui n'y a jamais répondu - et pour cause : si, comme l'écrit l'ex-anonyme, les S.S. ne respectaient rien, pourquoi, s'apercevant, nous dit-il, de la prétendue mauvaise volonté française de procéder aux rafles/internements/déportations (la réalité étant sensiblement différente, voir également cet article), pourquoi donc ces "pires bandits que l'Europe ait jamais connus depuis les temps mérovingiens" (l'ex-anonyme dixit), qui "se moquaient éperdument et en toute saison et de la Convention d'armistice et des conventions de La Haye" (l'ex-anonyme dixit), ne récupèrent-ils pas à leur profit la police française pour l'administrer directement, et effectuer eux-mêmes les rafles/internements/déportations ?
Pourra-t-il enfin répondre à ces deux questions en m'épargnant les inepties déjà réfutées sur Bousquet-parvenant-à-émouvoir-Heydrich-et-à-lui-arracher-victorieusement-l'indépendance-de-la-police-française ?