> Je ne crois pas à cette assertion et je vous demande vos
> sources.
J'ai déjà indiqué mes sources ! Vous avez vous même reproduit un extrait du témoignage d'Oberg (l'adjoint de Heydrich ayant assisté à la conférence du 5 mai 1942) qui le confirmait !
Heydrich avait, avant de rencontrer Bousquet, évoqué la question de la collaboration de la police française avec l'ambassadeur Abetz, lui déclarant qu'une "saine collaboration de la police française amènerait l'ordre et le calme, et éviterait de casser inutilement de la vaisselle" (cité in Pascale Froment, René Bousquet, Stock, 1994, p. 213).
Ces intentions de Heydrich ont été confirmées par le témoignage de son adjoint Oberg. Extrait du procès-verbal de son interrogatoire du 2 juillet 1946 (reproduit in Serge Klarsfeld, Vichy-Auschwitz. La Solution finale en France, Fayard, 2001, p. 58-59) :
Tout en comprenant que M. Bousquet ait eu à se défendre de la façon la plus judicieuse, je dois rappeler la réalité des faits et que si M. Bousquet a obtenu le maximum pour la France grâce à ses efforts, cela n'a pu se réaliser que parce que ses interlocuteurs allemands adoptaient une attitude réceptive. A mon arrivée en France, l'ordre du Führer prescrivait que la police française m'était subordonnée. Avant la première conférence avec Bousquet, des conférences détaillées ont eu lieu entre Heydrich, Knochen et moi-même. Knochen a exposé la situation politique et administrative en France ; Heydrich a fait part de ses expériences en Tchécoslovaquie et conclu qu'une large autonomie de la police et de l'administration aboutirait aux meilleurs résultats.
Heydrich a dit à Bousquet que la police française en territoire occupé était en principe sous mes ordres, mais qu'à son avis une telle tutelle n'était pas nécessaire. En fait, si M. Bousquet pouvait donner en son nom personnel et en celui de ses collaborateurs l'assurance que la police française travaillait sur une base de camaraderie policière dans le même esprit que la police allemande, c'est à dire contre le communisme, les saboteurs de tous ordres, les terroristes, si M. Bousquet pouvait donner cette assurance, Heydrich était d'accord pour répondre au voeu qu'avait exprimé le secrétaire général que la police allemande ne se mêlat point aux affaires intérieures de la police française et que les deux polices ne travaillent pas en commun, mais la police allemande sous les ordres de ses chefs et la police française sous ceux de M. Bousquet. Ceci à condition que des relations confiantes s'établissent entre M. Bousquet et moi,. M. Bousquet a donné son assurance et remercié que de telles relations s'établissent sur ces bases et qu'il puisse garder la disposition de la police.
Pour les pourparlers avec Bousquet, Heydrich s'est décidé à faire appel au sentiment de camaraderie policière de Bousquet en vue d'éviter l'application effective de l'ordre du Führer visant à une nette coordination de la police française ; ce qui démontre que nous étions décidés préalablement à entrer dans les desiderata auxquels nous nous attendions de la part de Bousquet, lorsque nous lui avons donné connaissance de l'ordre du Führer. |