Bonjour M. Baynac,

concernant les propos de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, je vous renvois à sa préface ainsi qu'aux notes afférentes. Sans vouloir me substituer à lui, je me contenterai de souligner que Crémieux-Brilhac ne partage pas - et il le reconnaît lui-même par écrit - le point de vue dépréciatif de son collègue.

Quant à Foot lui-même, je citerai ses propos de mémoire : "Carte a été absolument énorme sur le plan du renseignement, il a beaucoup aidé sur ce plan le SOE et l'OSS", soit, grosso modo, une idée que l'on retrouve au détour de son livre. Si "différence" il y a, c'est dans l'insistance avec laquelle monsieur Foot a humblement précisé ce fait et rappelé qu'un travail vieux de plus de quarante ans ne pouvait tenir compte des découvertes archivistiques les plus récentes. Comme l'ouvrage de Mackenzie, le Foot est aussi, en lui-même, un objet d'histoire...

Pour ma part, je me garderai bien de mettre en doute la probité scientifique d'historiens aussi honorables et rigoureux que Foot et Crémieux-Brilhac. Toutefois, je pourrais très bien avoir mal saisi le sens de votre propos.

Enfin, je tiens à souligner la satisfaction que me procure la perspective d'échanges prochains avec vous. Si la thèse d'un réseau Carte au centre d'une "intox" britannique présente dans un dernier ouvrage me semble erronée - j'en soutiens une autre... -, j'ai eu recours à votre énorme travail de recherche archivistique, notamment au sujet des actions du colonel Vautrin. Celui-ci s'en trouve référencé comme il se doit.

Cordialement,

Thomas Rabino.