En attendant une réponse plus complète, voici deux ou trois remarques sur votre dernier message.
Vous relevez à juste titre que j'ai envoyé le mien en ayant daté le rapport Bodington de 1943. C'est évidemment une faute de frappe. Tout comme c'est sûrement une faute d'attention qui, à la page 195, de votre ouvrage vous a fait dater ledit rapport du 12 juillet :"Le 12 juillet, le major (Bodington) pose sur le papier les premiers mots d'un rapport (sur carte) tout simplement dithyrambique". En réalité, Bodington a commencé son rapport le 12 SEPTEMBRE. Vous auriez été bien avisé de ne pas prendre prétexte de ma faute de frappe pour chercher à me déconsidérer.
La rédaction sibylline de votre précédent message m'avait conduit à penser que le "rendez-vous" auquel vous faisiez allusion concernait les événements de Saint-Jean-de-Sault, en Juin 1943. Puisqu'il s'agit du rendez-vous Moulin-de Gaulle à l'Hôtel Connaugh, à Londres, vous me permettrez de ne pas accorder une importance exagérée à à la remarque de quelqu'un qui connaît si bien la question qu'il date (p. 148) cette rencontre du 24 octobre alors qu'elle eut lieu le 25. Dès lors, vos spéculations sur mes dires au sujet de cette entrevue sont de peu de poids. Peut-être vous aurais-je pris plus au sérieux sur ce point si votre connaissance encyclopédique ne vous avait pas aussi fait écrire - entre autres bourdes au sujet de Moulin- que celui-ci était parti pour Londres avec "dans ses bagages un rapport sur les mouvements de résistance inventoriés en zone sud" (p. 150). Seriez-vous seul à ignorer encore que Moulin écrivit ledit rapport à Lisbonne, vers le 10 octobre ?
Dernier point pour l'instant: vous "réfutez" ma remarque selon laquelle vous avez arrangé à votre goût vos citations (p. 271-272) de la lettre de Frager au SOE dans laquelle il accable Carte/Girard. Pour que chacun puisse se faire une idée de la valeur de votre négation, voici un échantillon de ce qu'écrivit réellement Frager (j'ai la copie du document complet, évidemment) et votre version de la même phrase :
P 272: Carte "a plaisamment fixé, sans connaître l'action, avec une rigoureuse précision les objectifs (...) déterminés de haut comme on choisit de la pointe d'un fourchette sur un menu."
Texte de Frager:" Carte "a pleinement fixé, sans connaître l'action, avec une rigoureuse précision, ne varietur, les objectifs à 3.000, déterminés de haut, comme on choisit de la pointe d'une fourchette sur un menu."
C'est pareil ou pas ?
Cordialement,
Jacques Baynac
(qui, n'étant pas communautaire pour deux ronds, se flatte de ne pas appartenir à la, comme vous dites, "communauté" des "professeurs et spécialistes reconnus". |