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En réponse à -16 -15 -14 -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Je réponds toujours, la preuve ! de françois delpla

Ouais, mais après combien de relances ? de Nicolas Bernard le lundi 03 juillet 2006 à 20h26

En l'occurrence, toutes les réponses qu'il m'accuse de n'avoir pas faites l'ont été, et l'hôpital se moque de l'infirmerie.

Mauvaise foi de votre part : 1) il a fallu que je vous relance constamment pour enfin obtenir ce message ; 2) vous reconnaissez plus bas que vous n'avez pas répondu à tout.




Un petit point cependant pourrait (si l'esprit de dialogue qu'on prétend m'enseigner existe un tant soit peu) nous permettre d'avancer : l'idée nicolasienne que l'ordre donné par Hitler aux SS, par l'intermédiaire de leur chef, de pratiquer le génocide des Juifs européens, vraisemblablement le 9 novembre 1941, ne serait que la levée d'un sursis et une sorte de feu vert succédant à un feu rouge devant lequel de nombreux tueurs auraient piaffé. C'est vrai qu'à cela je n'ai guère répondu encore, car j'avais besoin d'un petit temps de réflexion, eh oui, cela arrive. Attention donc, chaud devant !

Vous reconnaissez ne pas avoir répondu, alors que vous écrivez plus haut que "toutes les réponses qu'il m'accuse de n'avoir pas faites l'ont été" ? C'est contradictoire. Va falloir nous expliquer ça, François.




C'est un ordre énorme, Himmler en est tout retourné... et un certain nombre de ses subordonnés l'auraient attendu avec impatience ?

Heydrich reçoit le 31 juillet 1941 de Göring mandat d'organiser la Solution finale. A la même époque, ses tueurs liquident les Juifs soviétiques. En août 1941, il compte faire déporter à l'Est les Juifs du Reich, première étape de la déportation globale des Juifs d'Europe, mais Hitler... le stoppe. Et pas parce qu'il hésite.

C’est qu’entre-temps, l’Eglise et l’opinion publique ont manifesté de plus en plus publiquement leur opposition à l’élimination des malades mentaux pratiquée depuis fin 1939, ce qui poussera Hitler à suspendre l’opération le 23 août 1941. Plus que jamais, il lui faut tenir compte des attentes du peuple allemand, ce alors que la Wehrmacht donne déjà quelques signes d’essoufflement sur le front russe.

Après avoir louvoyé tout l’été, et laissé le temps aux subordonnés de Heydrich de développer des moyens industriels de tuerie (de Baby-Yar aux camions à gaz), Hitler exprime enfin son accord définitif dans la deuxième semaine d’octobre. Une telle décision résulte-t-elle de l’enthousiasme suscité chez lui par les spectaculaires victoires de Kiev, Viazma et Briansk ? On pourrait admettre que le Führer a surtout cherché à profiter de l’impact de ces triomphes sur le moral de la population, moins encline à critiquer son Guide en pareil contexte.

En tout état de cause, la déportation des Juifs du Reich démarre le 15 octobre, les convois étant expédiés en Lituanie (Riga et Kaunas), en Pologne (Lodz), en URSS (Minsk). Trois jours plus tard, Himmler interdit toute émigration des Juifs hors d’Europe, confirmant que l’expulsion des Juifs d’Allemagne ne constitue qu’une partie d’un plan d’ensemble. C’est également vers la mi-octobre que Himmler autorise la mise en chantier d’un camp destiné à comporter des chambres à gaz, à Belzec, dans le district de Lublin, près de ghettos juifs surpeuplés. Peu après, un autre camp du même type va s’ériger à Chelmno, dans le Warthegau (zone occidentale de la Pologne annexée par l’Allemagne en 1939) : les autorités locales ont obtenu de Himmler l’autorisation de liquider 100.000 Juifs de la région.




Ca ne colle pas. Toute l'activité meurtrière du second semestre 1941 apparaît comme un gigantesque laboratoire, où Hitler s'assure de son instrument. Si nous causons de meurtre, oui on tue (et il est aventureux de prétendre que je l'aie un jour nié).

Vous ne me répondez que par généralités, sans rien démontrer.




Si nous causons de généralisation du meurtre à 11 millions de personnes, il ne me vient à l''esprit aucun élément (mais je serais, comme toujours, stimulé, et non déçu, si le débat en faisait surgir un) qui suggère que Hitler en cause à quelqu'un avant le 9 novembre.

Göring est certainement informé avant le 31 juillet 1941. L'ordre donné à Heydrich ce jour là est, à mon sens, d'une importance capitale, et lui servira de caution juridique au cours de la conférence de Wannsee. Le contexte génocidaire, la place qu'occupent Göring et Heydrich dans l'appareil d'Etat et le cercle des intimes du dictateur, la réaction même de Göring à Nuremberg lorsque cette pièce sera produite, prouvent que le document constitue un blanc-seing pour l'extermination.

Et, soit dit en passant et sur un strict plan logique, je vois très mal Hitler déclarer à Heydrich qu'il ne s'agit que de déportations et de concentrations, avant de lui annoncer brutalement, en novembre 1941, qu'on va tuer tous les Juifs à tour de bras. Mais ce n'est qu'un avis perso.

Heydrich, justement, sait - à mon autre humble avis - à quoi s'en tenir à l'hiver 1940-1941. Il planche sur une déportation totale des Juifs d'Europe, ainsi que sur l'extermination des Juifs soviétiques. L'homme est remarquablement intelligent, et il ne se douterait de rien ? Absurde. Hitler ne pouvait que se confier à cet individu que d'aucuns dépeignaient comme un éventuel futur dauphin. "Les Anglais ne veulent pas de Madagascar, reste la Russie. Mais je ne vous prendrai pas pour un imbécile, Reinhard. Il faut en finir avec eux. La mort reste la meilleure option. Gardez la chose pour vous, évidemment, comme ce que je viens de vous déclarer s'agissant de l'opération Barbarossa. Il faut laisser le temps à nos hommes, au peuple, de se préparer. Regardez mon fidèle Heinrich, par exemple, il est bien trop mou pour accepter cette idée immédiatement."




Certes on peut spéculer : Heydrich est le M. Génocide, il a un lien direct avec Hitler,

... et, s'agissant des directives juridiques antisémites, Göring, qui n'est jamais que le numéro deux du régime. Et le plus proche "conseiller" du tyran. Rappelez-vous que le 24 janvier 1939, Göring a confié à Heydrich la direction de l’Office central pour l’émigration juive.



celui-ci aurait pu dans le cadre du rodage de son instrument le mettre au courant avant son chef ? Douteux mais pas impossible.

Hitler procède de la même manière avec ses généraux, en mai 1940, et il s'en abstiendrait avec les SS ? Souvenez-vous qu'à la même époque, Himmler réfute catégoriquement le concept même d'annihilation physique de tout un peuple. A l'inverse de Heydrich, il n'est pas encore prêt.

M'est avis qu'il est informé en août 1941 que l'extermination des Juifs soviétiques touchera les femmes et les enfants. Il communique cette directive à la mi-août. Ce qui permet de faire passer l'autre directive, intéressant les Juifs européens. Le comportement himmlérien d'octobre 1941 (voir plus haut) en constitue une preuve manifeste. Sans être aussi "génial" que Heydrich, Himmler n'est pas non plus un idiot fini. En novembre, lorsqu'enfin le sursis est levé, il réalise l'ampleur du projet et subit un choc psychologique dont a témoigné Kersten. Choc psychologique qui ne constitue en rien une preuve qu'il ne savait pas, antérieurement, à quoi s'en tenir.




Mais dans ce cas ne se serait-il pas assuré de sa discrétion,

Bien sûr que oui. N'allez pas me prétendre que Himmler et Heydrich étaient amis intimes. Tout spécialiste de la Gestapo et des SR nazis sait qu'ils étaient rivaux.




y compris vis-à-vis d'un Eichmann ?

Eichmann relate qu'il est informé en septembre 1941. Pour des raisons que j'ai déjà évoquées avec vous, et à deux reprises, sur deux forums, je n'ai guère de raison de remettre en cause cette version des faits.




Bref, avant Wannsee, évidemment, Eichmann en a vu, entendu et fait de toutes sortes. Mais depuis quand sait-il que le génocide va être généralisé ? Et sait-il déjà qu'on va accélérer formidablement au printemps 42 ?

Mais dites-moi, François, savez-vous qui est Eichmann ? Le poste qu'il occupe ? Son statut auprès de Heydrich ? Les projets sur lesquels il a planchés ? Et vous voudriez me faire croire qu'en janvier 1942, il ne sait toujours pas à quoi s'en tenir ?




Quant à la démolition globale de son témoignage par Roseman, il est culotté de me reprocher de la signaler "hors de son contexte". Du contexte du livre, peut-être, mais pas du nôtre !

Culotté ? Vous venez précisément de reconnaître que vous avez extrait une citation de son contexte. Merci. Je n'en attendais pas tant, et vous pouvez croire que ça resservira.




Nicolas venait en effet à longueur de longs posts de m'opposer la compétence de cet auteur, censé s'appuyer les yeux fermés sur ce témoignage. Le fait est qu'après avoir écrit en toutes lettres qu'il était peu fiable, il s'appuie un peu beaucoup sur la planche qu'il a déclarée pourrie. C'est le problème de Roseman, ce n'est pas le mien. Le témoignage d'Eichmann 20 ans après les faits ne saurait, suivant une méthode historique élémentaire, permettre de trancher quelque question que ce soit quand rien ne le recoupe.

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