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En réponse à -20 -19 -18 -17 -16 -15 -14 -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Que savait Heydrich ? Que savait Göring ? de françois delpla

A peu près tout ce qu'il y avait à savoir de Nicolas Bernard le mardi 04 juillet 2006 à 18h39

Je ne trouve pas du tout ton hypothèse inintéressante, du moins concernant Heydrich, mais je me formule diverses objections. Avant tout, la fonction des SS. Ce sont les Jésuites du Führer, une troupe faite pour tourner l'appareil ordinaire en permettant au chef d'imposer directement et rapidement ses vues : je ne vois pas le pape saper l'autorité du Général de la compagnie en intriguant avec son second, ni le second lui-même, d'ailleurs, se prêter à un tel jeu, qui lui ferait récupérer, en cas de succession, un appareil troublé et divisé.

C'est pourtant ainsi que se présentait l'Ordre SS. Trop puissant pour que Hitler s'abstienne de le contrôler en le divisant. Il laissera Himmler y installer les potentats d'Eichmann, Schellenberg et Müller après la mort de Heydrich.




Tout au plus y a-t-il eu, comme je le disais, une révélation personnelle du projet de génocide, assortie d'une consigne de silence : rien ne serait plus nuisible à la cohésion des SS qu'un intrigue d'appareil où x cadres dépendant de Heydrich seraient mis au courant d'un tel projet avec consigne de la boucler devant Himmler.

Je ne vois pas en quoi. Heydrich en serait, bien au contraire, profondément flatté - et motivé. Et pas besoin d'en informer immédiatement ses subordonnés - d'où des directives très vagues aux Einsatzgruppen, susceptibles d'être élargies par la suite, tandis que Himmler supervise les HSSPF en contact avec l'armée. Eichmann lui-même ne sera intégré dans le cercle des initiés qu'en septembre 1941.




En revanche, cette grille d'analyse marche vis-à-vis de l'extérieur : là il faut présenter les SS comme traversés d'inexpiables rivalités, comme tout l'appareil gouvernemental allemand l'est (présenté, pas traversé !) depuis le 30 janvier 33.

Encore faut-il démontrer que ces rivalités entre SS ne sont qu'une mystification du Führer, ce qui n'est pas effectué ici.




D'où par exemple le désopilant discours sur Heydrich et son "sang juif" tenu par Himmler à Kersten peu après sa mort : []

Je ne vois pas en quoi les allusions de Himmler au prétendu "sang juif" de Heydrich (voir la référence aux deux enfants de ce dernier) à destination de Kersten sont censées faire partie d'un plan.




Quant à Göring, après des mois passés à étudier l'accusation produite contre lui à Nuremberg et sa défense, je conclus fermement qu'il a joué un rôle secondaire dans les génocides,

Mais pas dans ce qui a précédé. Qui plus est, n'oublions pas le rôle joué par les responsables du Plan de Quatre ans - dont un des pontes se trouvait à Wannsee - qu'il dirigeait.




que c'est pour le compromettre (et l'engager, au cas où il aurait succédé à Hitler après quelque attentat) qu'on lui a fait signer la commande à Heydrich d'un plan de "solution finale". Cela dit, qu'a-t-il su exactement et quand ? Mystère, donc prudence.

Göring est très impliqué dans l'édiction de mesures antisémites au cours des années trente. C'est lui qui constitue l'autorité légale de Heydrich, et lui délègue ses pouvoirs, de 1939 à 1941. C'est à lui que Heydrich communique certains plans. C'est le plus proche collaborateur du Führer. C'est le numéro Deux du régime. A mon sens, il sera le premier informé.




En tout cas, le dialogue avec Jackson que tu invoques comme une preuve décisive n'en est guère une : vu la place de sa lettre à Heydrich de juillet 41 sur la "solution finale" dans la panoplie de l'accusation, il était on ne peut plus normal qu'en 1946 il se défende bec et ongles en prétendant qu'il pensait ne signer qu'un document relatif à des déplacements de populations. Sa peur que le document soit compris comme un programme de meurtre rapide n'est nullement une preuve qu'en juillet 1941 il mettait ou discernait derrière l'expression "solution finale" un tel programme.

Ah oui ? Göring, qui n'est pourtant pas un imbécile, qui a su parfois mettre Jackson en difficulté, nie carrément la présence du terme "Solution finale" dans le document, et le traduit comme "Solution totale" ! Un splendide bobard, que Jackson, faute de maîtriser l'allemand, n'exploitera pas. Le mensonge est si énorme, et si minable, qu'il prouve que le terme "Solution finale" ne pouvait signifier autre chose, chez Göring, que l'extermination.

Göring est l'un des accusés les plus intelligents. Il pourrait expliquer que le terme "Solution finale" ne désigne que des déportations, pas l'extermination. C'est la seule tactique efficace. Mais non ! Il conteste l'existence même du terme dans le document - alors qu'il y est inscrit en toutes lettres.



En fait il était déjà dessaisi de la question, comme tu le montres toi-même, ou plus exactement n'en avait jamais été saisi (au sens de chargé; encore une fois, son degré d'information est difficile à déterminer).

Voir plus haut.

Il y a d'autres points que j'ai développés, et j'attends toujours une réponse de votre part. Merci d'avance.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes