Je suis d'accord avec vous. Il faut éviter les amalgames et les raccourcis sans fondement. Si tous les partis populistes de la droite dure qui se sont développés en Europe depuis 15-20 ans ont une composante néo-nazie, elle n'est pas majoritaire et même si elle peut, ici et là, influer sur les thèses et les déclarations des leaders populistes, traiter tous les adhérents du FN, de l'UDC (suisse) et les partisans de Haidder en Autriche de nazis ou de fascistes est faux. On sait qu'en période de crise généralisée, les glissements vers des thèses ultras sont accélérés. Il faut rester attentif à ce phénomène, à la radicalisation réelle d'une partie des couches les moins favorisées des classes moyennes susceptible de suivre des leaders charismatiques qui leur promettent des solutions miracles fondées sur le repli identitaire, l'exclusion xénophobe et l'ultra-libéralisme économique. Il y a chez les militants des formations populistes pas mal de gens déçus par les partis modérés qui ne font que suivre en tentant de s'adapter au lieu d'innover en empoignant les thèmes chauds. Les socio-démocrates, la droite libérale et les écologistes ont trop longtemps laissé à la droite dure les sujets qui fâchent. Leurs leaders ont su en faire leur miel. Mais de là à tous les traiter de petits führer, il y a une marge.
Cordialement,
RC |