En France, j'ai toujours eu l'impression que l'opinion considérait d'un oeil ému les partis d'extrême-gauche, avec, comme vous le disiez justement Claire, l'adage "le communisme a dérapé mais c'était une belle idée". C'est pathétique. Le mot de dictature y apparaît immédiatement (celle du prolétariat)... le ton est lancé. Votre exemple des millions de morts affamés lors de la dékoulakisation reste le plus éloquent. Khrouchtchev n'était-il pas surnommé "le boucher de l'Ukraine" dans les années 30? Mais au nom de la "justice sociale", dont l'extrême-gauche se fait le chantre (y a de quoi rire), on peut tout accepter... qu'ils crèvent, tous ces possédants (même d'un potager)!! Et en France, on y va de sa petite larme. On se montre avec Besancenot, Krivine, Laguillier, le poing levé... et on s'en vante! Et après on hurle avec les loups parce qu'un abruti du ballon rond lève le bras à Rome? On comprend bien mieux l'esprit ambiant quand on songe qu'on a récupéré et hébergé des terroristes italiens des années de plomb, Brigades rouges ou autres raclures du même genre. Tuer au nom de la lutte du prolétariat, c'est excusable. On a refusé pendant des mois d'extrader ce type (le nom m'échappe) en Italie (Tonton l'avait receilli et protégé...), on ne voulait pas le livrer à Berlusconi/Mussolini (autre comparaison digne de l'ignorance crasse des Français sur le mot "fascisme"). Je doute qu'on eût autant tergiversé avec un gars de la Loge P2!! Beati pauperes spiritu. |