C'est un plaisir de vous répondre - Pétain - Trahison ou sacrifice ? - forum "Livres de guerre"
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Pétain - Trahison ou sacrifice ? / Michel Boisbouvier

En réponse à -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1En attendant, vous ne répondez pas à mes questions de Nicolas Bernard

C'est un plaisir de vous répondre de Boisbouvier le vendredi 29 janvier 2010 à 17h38

Nicolas Bernard croit dur comme fer avoir réfuté quelque chose quand il a dit ceci.
1/ Le nazi impénitent Lischka a, en février 42, recommandé à l’autorité d’occupation en France (le MBF) de faire ficher-arrêter-garder-déporter (FAGD) les Juifs de France, de préférence par la police française, plutôt que par la police allemande, de façon à éviter l’impopularité de la mesure pour l’Allemagne en la transférant habilement sur des policiers Français et, par voie de continuité, sur l’Etat français lui-même.
2/ Vichy a accepté d’entrer dans cette manœuvre.
3/ Il fit donc le jeu des Allemands et s’est ainsi rendu coupable de trahison, puisque celle-ci se définit comme une « intelligence avec l’ennemi en vue de favoriser ses entreprises ». art.75 du C.P.
Que répondre à cela ?
Que ce Lishka ne s’est pas leurré sur un point, car Lischka a parfaitement réussi à faire rejaillir sur Vichy l’opprobre des « fichages-arrestations-gardes-déportations » (FAGD) de Juifs comme on le voit encore, ici et maintenant, et disons le en latin pour marquer le coup : hic et nunc.
Mais qu’il n’avait pas tout prévu.
Car, que s’est-il passé ensuite ?
Certes, l’initiative de ces FAGD fut toujours allemande, mais il arriva que la marge entre l’initiative et l’exécution (elle existe toujours) put s’élargir et que Vichy sut en profiter pour sauver un maximum de gens. (C’est là qu’intervient le rôle de Bousquet en mai 42 avec Heydrich et en juillet-août 42 avec Oberg et Knochen, puis celui de Laval ensuite).
Il arriva que, lancés dans cette perspective pleine de promesses, les Allemands les plus nazifiés eux-mêmes, les SS, se privèrent de leurs moyens d’action en restaurant l’autorité du gouvernement de Vichy sur la police de la zone occupée.
De sorte que, passé un premier accord conclu le 2 juillet 42 avec les SS de Paris, aux termes duquel eurent lieu les rafles du 16 et du 17 juillet en zone occupée et celles du 27 août en zone libre, Vichy put, ensuite, refuser aux Allemands les extensions qu’ils réclamaient.
D’où le sauvetage massif des Juifs de France par Vichy dont ont parlé si bien Poliakov, Hilberg, Annie Kriegel et, pour finir, Klarsfeld, lui-même malgré qu’il en eût.

A ce stade de la controverse, Bernard croit avoir trouvé l’argument irréfutable.
Il dit :
Vous êtes le premier à dire, Boisbouvier, que les SS étaient barbares, cruels et monstrueux et vous voudriez nous faire croire qu’ils auraient renoncé à leurs instincts pervers pour les beaux yeux de Vichy ? Pourquoi l’auraient-ils fait ?
Je crois que la réponse est facile. Certes Lénine, Staline, Mao et Pol Pot furent de grands criminels. Est-ce à dire que tous les communistes qui les suivirent le furent aussi ?
Personnellement, je ne le crois pas. Il put y avoir des gens respectables parmi eux. Certains d'ailleurs n'apprirent les crimes en question que longtemps après qu'ils eurent été commis.
Ainsi furent sans doute, vis-à-vis de Hitler et de Himmler, Oberg et Knochen dont Klarsfeld fit des portraits nuancés. Ils étaient nazis et SS certes, mais néanmoins accessibles à des sentiments humains.
C’est grâce à eux que cette marge entre un ordre et son exécution dont j’ai parlé put s’élargir suffisamment pour réaliser ce magnifique sauvetage.
Quand Oberg réclamait à Laval des dénaturalisations de Juifs pour satisfaire aux exigences d’Eichmann et remplir les trains qu’il avait prévus, Laval, pouvait les lui refuser. « Les Juifs ne peuvent pas être livrés comme dans un Prisunic » dit-il.
Quand il lui réclamait de nouveaux Juifs étrangers de zone libre, Laval répondait : "impossible, ils sont partis chez les Italiens et ceux-ci refusent de me les remettre".
Nullement dupes, les traîtres comme Antignac annotaient ces réponses de commentaires comme « renardise » ou « quand l’insolence devient une méthode ».
Et pendant ce temps les Juifs couraient et se cachaient, au Chambon sur Lignon, par exemple, en attendant l’heure bénie de la Libération.

Voilà, mon cher Bernard, ce que je voulais vous dire en réponse à vos « réfutations ».

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes