L'ex-anonyme prétend répondre à mon article.

Dont acte.




> Et bien la suite c'est la suite de quoi ?
> Mais des ordres de déportations émanées de l'autorité
> allemande bien sûr.

Ah bon ? Vous oubliez la dernière phrase : "Aussi bien les services allemands s'en tiendront-ils à faire des suggestions". Comme je l'ai dit et répété, l'auteur de ladite phrase évoquait la stratégie générale à adopter en France, en matière de "question juive"...

C'est d'ailleurs pourquoi la pemière rafle de mai 1941 répond à une demande des Allemands, et pas d'un ordre : le S.S. Dannecker demande à Vichy, par l'entremise de l'ambassade allemande en France, à ce que Vichy procède à l'arrestation et l'internement des Juifs étrangers de zone occupée, en vertu d'une législation (loi du 4 octobre 1940 sur "les ressortissants étrangers de race juive") que Vichy a déjà mise en pratique en zone "libre", arrêtant et internant les Juifs étrangers de ladite zone !

Comme je n'ai cessé de l'expliquer (par exemple, ici), les deux rafles suivantes (août et décembre 1941) correspondent à une tentative allemande de procéder à des arrestations de Juifs en arguant de mesures de sécurité, seul fondement juridique à même de justifier la réquisition de la police française sans passer au préalable par Vichy (qui, informé ensuite, ne proteste pas contre ces arrestations massives de Juifs). Dannecker élabore donc un prétexte qui consiste à réprimer le terrorisme communiste, prétendue résultante d'une conspiration juive, ce prétexte étant destiné à amadouer l'armée, qui approuve, et Vichy, qui approuve aussi. Mais un tel prétexte ne peut continuellement servir, de l'aveu même de Dannecker qui, le 22 février 1942, constate que "quoiqu'une partie de la France soit occupée, il ne serait pas possible d'y agir avec les mêmes procédés et à la même allure qu'en Allemagne" (citation déjà servie à l'anonyme, qui ne l'a jamais commentée).




> Et c'est purquoi je pensais vous avoir suffisamment
> réfuté en vous obligeant à reconnaitre que l'initiative
> des déportations revenait aux allemands,

L'ex-anonyme travestit de nouveau la réalité. Initialement, en effet, l'ex-anonyme avait nié toute participation de Vichy à ces "trois déportations de 41 et aussi celle de mars 42", "dans lesquelles Vichy n'eut aucune part" donc. A la suite de ma réfutation, il a changé son fusil d'épaule: "les trois déportations de Juifs eurent lieu sans que Vichy en ait même été informé avant leur exécution", ce qui était faux pour la première rafle, et très incomplet pour les deux suivantes. Pris la main dans le sac, il fait donc diversion et invente une pseudo-controverse sur l'identité du donneur d'ordre...



> d'une part, et
> que les policiers français n'avaient pas le pouvoir de
> s'y opposer, de l'autre.

Ben justement, je vous pose une question sur ce sujet, à laquelle vous n'avez toujours pas répondu.

Voir également la réponse de Jacques Ghémard.



> Auriez-vous la comprenette difficilette ?

Ben justement, étant un peu stupide, je vous pose toute une série de questions auxquelles vous ne répondez pas... Exemple ici.