"Mais alors... pourquoi les nazis ont-ils perdu leur temps à négocier l'appui de la police française ? Ils voulaient profiter de Paris et des "jolies mademoizelles" ?"
C'est là la question qu'il faut se poser en effet.
Entre juin 40 et juin 42, en zone occupée, les Allemands du MBF ne perdirent pas leur temps à négocier; ils commandaient ceci et cela à la police française et celle-ci exécutait leurs ordres sans barguigner. D'où les trois déportations de 41 et aussi celle de mars 42, dans lesquelles Vichy n'eut aucune part. Lisez Klarsfeld.
Mais en mai 42, tout va changer : la conférence de Wannsee a eu lieu et Heydrich vient à Paris pour y installer la SS et décharger le MBF de cette tâche trop délicate pour lui.
Or, miracle, Bousquet parvient à retourner la situation en sa faveur et à obtenir de Heydrich (et d'Oberg à la suite) que non seulement la SS de Paris ne se croie pas tout permis comme le MBF avant lui, mais qu'elle renonce aux droits qu'avait depuis deux ans le MBF sur la Préfecture de police. Par les accords Bousquet-Oberg du 7 août 42, la police française de zone occupée reprend son autonomie perdue.
C'est ainsi que Vichy parvint à sauver "une grande partie de la totalité".
D'ailleurs, dites moi si je me trompe, Bousquet, d'abord inculpé, puis condamné à peine légère, fut ensuite relaxé et, pour finir, on lui a rendu sa Légion d'honneur. |