Le témoignage d'Oberg de Boisbouvier le mardi 08 décembre 2009 à 17h53
Je vois bien que les Allemands préfèrent faire faire le sale boulot par les policiers français plutôt que par leurs propres troupes mais cela n'avait-il pas déjà eu lieu à trois ou quatre reprises avant que Heydrich n'amène Oberg à Paris? Dès lors où est la nouveauté surtout que comme je n'ai cessé de le dire et comme vous avez fini par en convenir la police d'un pays occupé obéit au-to-ma-ti-que-ment à la puissance occupante ?
La nouveauté est dans le fait que désormais l'occupant sera obligé de négocier les ordres de déportation avec Vichy avant de lancer la préfecture de police à la chasse aux Juifs. C'est ce qu'il fera en négociant avec Bousquet le 2 juillet 42, bien qu'à cette date les accords Bousquet-Oberg n'aient pas encore été signés. Ils le seront le 7 août et, dès la fin de ce mois d'août 42 des contingents supplémentaires de déportés réclamés par Oberg lui seront refusés par Laval.
D'où la colère d'Eichmann (ses trains partent à vide !) et la renonciation de Himmler à réclamer des juifs français "pour le moment". (Hilberg)