> Mais si j'ai répondu !
> Ce 7 mai 42, quand Heydrich rencontre Bousquet à l'hôtel
> Ritz, à Paris, il se passe une chose extraordinaire, une
> de ces choses qui n'arrivent que dans les plis de
> l'histoire, parfois si surprenante.
> Heydrich vient à Paris installer Oberg à la place du MBF
> pour déporter les juifs français vers les chambres à gaz
> de Pologne et traite son interlocuteur de très haut. Il
> ne vient pas pour négocier mais pour ordonner. Les
> Français doivent obéir.
> Or, loin de se dégonfler, Bousquet lui rétorque de
> même : "Dans ces conditions vous mettez fin à mes
> fonctions".
> Et faisant mine de se fâcher, il entre dans des reproches
> à son tour.
> "Moi qui n'approuve pas votre régime, moi qui ne suis
> qu'un fonctionnaire français, je vous dis que vous faites
> fausse route..."
> Et c'est le miracle!
> Heydrich répond : "M. Bousquet, vous êtes un Homme, et
> vous m'avez ému. Mais que me conseillez-vous ?" Etc.
> Bref, Heydrich se laisse convaincre de rendre son
> autonomie à la police de zone occupée et après tout
> s'enchaine.
C'est une blague ? J'ai
déjà montré, et à
plusieurs reprises, que
Heydrich était résolu à collaborer avec la police française, et non à prendre directement le contrôle, avant même de rencontrer Bousquet, message jamais réfuté par vous (et pour cause).
A quoi vous avez précisé que
"je ne crois pas à cette assertion et je vous demande vos sources" (
j'ai répondu), avant de concéder :
"Toutefois, je ne la considère pas comme impossible ni même comme improbable car, je le dis dans mon livre, il est possible qu'à la date en question (7 mai 42) Heydrich s'apprête à trahir Hitler, et à l'assassiner; lui seul (et Himmler) en avait les moyens."
Or,
comme je l'ai indiqué ici, ma question (pourquoi Heydrich décide-t-il de ne pas assurer la tutelle directe de la police française avant même de rencontrer Bousquet ?) reste entière, dans l'hypothèse... mettons, "intéressante" d'un Heydrich se préparant à renverser Hitler.
C'est pourquoi je vous ai demandé - une fois de plus - de m'expliquer pourquoi Heydrich décide de ne pas assurer la tutelle directe de la police française avant même de rencontrer Bousquet, alors que, selon vous, une administration directe des forces de l'ordre aurait été pour les Allemands plus efficace (!).
Et que me répondez-vous ? Vous revenez tout simplement à votre inexactitude grossière de départ,
réfutée ici, à savoir que Bousquet aurait "arraché" à Heydrich l'indépendance de la police française en émouvant un chef
S.S.... dont on sait pourtant qu'il était disposé, avant même de rencontrer son interlocuteur, à lui laisser la responsabilité de ladite police !
De sorte que l'échange tourne en rond, sans que je n'obtienne de réponse à ma question.
En toute hypothèse, ce genre de procédé évoque chez moi, immanquablement, ce que j'appelle
le syndrome du hamster.
> Comment interpréter ça ?
> Comme déjà dit, Knochen a témoigné que Heydrich semblait
> avoir des projets et dit qu'il reviendrait à Paris sous
> peu de temps. Voulait-il assassiner Hitler pour prendre
> sa place et négocier une paix séparée avec l'Est ou avec
> l'Ouest ?
> On ne le saura jamais.
Bref, j'en conclus que votre réponse à la question de savoir pourquoi Heydrich décide de laisser à la police française son indépendance avant même de rencontrer Bousquet est :
"on ne le saura jamais". Vous ne savez donc pas pourquoi Heydrich, chargé d'éradiquer les Juifs (qu'il éradiquerait donc pour donner le change à Hitler et dissimuler ses sombres projets de coup d'Etat ?), et alors que selon vous il pourrait y procéder avec plus de facilité qu'en coopérant avec la police française (
"tous les juifs de Paris et de sa banlieue auraient été raflés en une semaine en 42" - pour rappel, la rafle du Vel d'Hiv' permettra d'arrêter 12.884 Juifs, et 10.000 autres Juifs parqués dans les camps de zone libre seront livrés aux Allemands) préfère... coopérer avec la police française.
Vous voyez, quand vous voulez.