Bonjour,
Le titre de la contribution de Christian résume la position de la Belgique. Cette dernière et les Pays-Bas étaient informés de ce qui se tramait dans les coulisses du pouvoir hitlérien et ce, notamment, grâce au colonel Hans Oster de l'Abwehr.
Après la fin de la SDN, du Pacte de Locarno, après la réoccupation de la Rhénanie, après le refus des Français de prolonger la ligne Maginot jusqu'à la mer du Nord (Pétain se réservait la Belgique comme un vaste champ de manoeuvre) .... que restait-il à la Belgique sinon de tenter d'écarter le conflit - qu'elle savait imminent - de son territoire ?
A plusieurs reprises, nous avons déjà proposé un aperçu de ce qu'il faut entendre par "neutralité belge" :
-
De la neutralité belge
- La même chose avec quelques variantes :
de la neutralité belge bis :
- Ou encore, extrait d'un échange "chahuté" (mais toujours cordial) avec François Delpla :
texte des accords et proclamations relatifs à la neutralité belge
A David ! Et si nous partagions "les bêtises" §;-)) - celles de 1870, de 1914 et celles des années 30/40 - sachant que les Belges n'étaient pas partie prenante des bêtises de leurs alliés naturels (franco-britanniques) ?
Notons encore que les Belges se déclaraient d'une "neutralité debout" : ***
si nous étions attaqués, nous nous battrions sans hésitation *** ou encore, sachant que pour la majorité des Belges, le poids des souvenirs de 1914-1918 faisait lourdement basculer la balance en faveur de leurs anciens alliés, quelques journaux ne cherchent pas à dissimuler le sentiment des Belges : ***
Si la politique d'indépendance et la neutralité des armes sont admissibles dans l'état actuel de l'avenir européen, la neutralité des cerveaux et des coeurs ne peut l'être et ne le sera jamais (...) La Belgique ne peut et ne doit pas se fier à la parole de l'Allemagne. La Belgique ne peut et ne doit surtout pas se fier à la parole d'Hitler ... ***
Bien cordialement,
Francis.