mouais...
cela au moins est dépassé :
*** le pas décisif dans la politique d'exclusion avec un train de trois mesures capitales. En premier lieu, le Statut des Juifs, promulgué le 3 octobre. ***
Quelle que soit la date de rédaction, pas d'entrée en vigueur avant le 18 octobre, date de la publication au JO qui est aussi la première nouvelle dans la presse (de rares journaux ayant parlé début octobre d'un statut en cours d'élaboration) : donc, une cécité qui fleure bon les années "paxtoniennes" 70-80, et qui révèle un manque d'attention aux tractations précédant Montoire. On ne se préooccupait pas de ce que faisaient ou disaient les Allemands, comme s'ils avaient été sur la planète Mars, et du coup on prétendait qu'ils n'y étaient pour rien.
Je rappelle tout de même qu'ont été présentés ici même certains résultats des travaux récents de Joly et de Bruttman, qui obligent à revoir ce point de fond en comble.
D'autre part, quand on écrit ce genre de chose, méfiance :
"Tous les travaux historiques faisant autorité ont, depuis un quart de siècle, balayé cette légende, et aujourd'hui la cause est entendue."
C'est la quintessence même de l'argument d'autorité, et ça rappelle trop les couples qui jurent leurs grands dieux qu'ils sont plus unis que jamais, et divorcent une semaine plus tard. Souvent ils sont sincères !
C'est aussi une caricature du point de vue qu'on prétend combattre : je ne connais pas d'historien qui ait parlé d'adoption sous la pression, ni sous la dictée. En tout cas, les historiens récents cités, ainsi que moi-même, avons une vision plus dialoguante du processus. |