Si vous lisiez ou relisiez Vichy-Auschwitz de Serge Klarsfeld, Nicolas Bernard, vous mesureriez l'étendue de vos erreurs.
Concernant par exemple les arrestations de Juifs en 1941 et la déportation de mars 42, vous y verriez très clairement que tout s'est passé en dehors de Vichy, entre Allemands mais avec la participation obligée de la police française de zone occupée.
Je vous conseille plus spécialement, page 46, à propos de la déportation du 27 mars 42, la première d'une longue série. Je cite:
"aucune proposition n'est soumise à Vichy au sujet de la déportation de ces 5000 Juifs. On ne trouve, en effet, aucune trace de consultation des Autorités françaises par les Autorités allemandes. Sans doute pareille démarche a-t-elle été jugée inutile parce que dangereuse en cas de réticences ou de refus. Dannecker a préféré aller de l'avant et son audace a été justifiée, car on ne trouve pas non plus aucune trace d'une quelconque protestation à l'échelon gouvernemental français contre la déportation des 6000 Juifs, parmi lesquels se trouvaient portant environ 1200 à 1300 Français."
De fait, les protestations n'ont donc pas eu lieu mais Vichy pouvait-il raisonnablement espérer faire revenir des Juifs dont il avait été mis dans l'impossibilité d'empêcher le départ, faute d'en avoir été prévenu ?
C'est donc toute votre prétendue réfutation qui s'effondre : la police française de zone occupée ne pouvait qu'obéir à l'occupant allemand comme le font d'ailleurs celles de tous les pays occupés du monde. Elles obéissent au-to-ma-ti-que-ment à la puissance occupante et tout ce que la puissance occupée peut espérer c'est d'obtenir de cette puissance occupante qu'elle renonce à sa prérogative. C'est là qu'intervient le "miracle Bousquet" et sa suite, le sauvetage massif des Juifs de France.
Au sujet de celui-ci je regrette que son procès n'ait pas eu lieu et que ses avocats n'aient pas attaqué reconventionnellement le Ministère public sur le fondement de l'artice 122-2 du Code Pénal. Il stipule : "N'est pas responsable d'un crime la personne qui a agi sous la contrainte d'une force à laquelle elle n'a pu se soustraire". |