> Et c'est bien pourquoi Hilberg a présenté les rafles
> opérées par Vichy sur des Juifs étrangers "comme une
> seconde ligne de défense quand la pression allemande
> s'accentua".
Raccourci malencontreux de Hilberg (que vous citez partiellement d'ailleurs), car Vichy ne pose aucune difficulté à la déportation des Juifs étrangers. En effet, l'offre de déportation allemande intervient alors que
Vichy réfléchit déjà à une expulsion massive des Juifs étrangers. Certes, il n'est pas envisageable, pour le moment, de s'attaquer aux Juifs français (qui font déjà, comme les Juifs étrangers, l'objet d'une législation d'exclusion), l'opinion publique, à laquelle s'attache beaucoup le régime, étant à tort ou à raison réputée plus hostile aux
"apatrides". C'est pourquoi
Vichy accepte immédiatement de sacrifier les Juifs étrangers.
Autant d'éléments que j'ai rappelés, à plusieurs reprises. Libre à vous d'en tenir compte ou non.
> Et comment ne pas admirer que Vichy, pour sauver les
> Juifs français, ait accepté de compromettre son image en
> faisant faire le sale boulot par sa police ce qui
> constituait un élément d'échange dans une négociation
> globale ?
Que vous trouviez cet écoeurant marchandage
"admirable" ne m'étonne nullement.
Mais qu'attendre, de la part d'un individu
qui a contesté l'authenticité du Journal d'Anne Frank ?