Effectivement, vous ne comprenez pas bien.
Un ennemi vous impose d'habiter la moitié de votre maison et il règne sur les gens et les membres de votre famille qui y demeurent, sans que vous ayez les moyens de l'en empêcher car, lui, a des armes, tandis que, vous, vous êtes désarmé.
Toutefois, il reconnait vos droits sur la moitié qu'il habite en attendant qu'un traité fixe définitivement les parts de propriété de chacun.
De ce fait, il vous autorise à diriger le personnel de cette moitié qu'il habite, pourvu que vos ordres ne contrarient pas les siens.
Comme on pouvait s'y attendre, des conflits d'autorité se produisent.
Votre intérêt consiste à empêcher que votre ennemi augmente son autorité sur vos gens, car, s'il en prend l'habitude, cela retentira sur les conditions qu'il fera au moment du traité.
Vous prenez langue avec lui pour négocier ces conflits d'autorité au mieux de vos intérêts et, comme cette autorité est elle-même la part la plus importante de cet intérêt, elle devient par elle-même un enjeu qu'il faut défendre bec et ongles.
Or, cet ennemi veut bien vous concéder ce droit de commander plus ou moins directement vos gens, pourvu que son bien-être soit assuré.
Malheureusement, le temps passant, cet ennemi change de méthode : désormais il ne connaitra plus que son bon vouloir
et décide de vous priver de vos droits sur la partie de la maison qu'il occupe ainsi que sur son personnel.
Vous menacez de tout brader et de quitter votre maison et de vous retirer à la campagne.
Devant votre courage, il s'émeut et revient sur sa décision : non seulement vous pourrez continuer à commander vos gens mais il renonce à le faire directement lui-même comme il l'avait fait jusque-là. Il passera désormais par vous pour le faire.
Il y met néanmoins quelques conditions qui seront à prendre ou à laisser. |