Il a bon dos - Le procès de Riom - forum "Livres de guerre"
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N.d.l.R. :

L'article sur Wikipedia


Edition du 03 mai 2008 à 23h46

Le procès de Riom / Pierre Béteille

En réponse à -4 -3 -2
-1ah que non! de arcole

Il a bon dos de Auteur anonymé le samedi 03 mai 2008 à 17h50

"Daladier et Blum n'étaient que des politiciens, soumis à des pressions extrêmement puissantes. Les crédits n'ont que trop longtemps dépendu des VRAIS responsables, qui ont drainé vers leur domaine réservé les crédits d'armement. Les Maginot, Georges Leygues, Darlan..." écrit Arcole.

Si c'était cela, la IIIe République on peut comprendre la volonté vichyste d'en finir au plus vite avec un tel régime ! (Je note au passage que vous réduisez le problème à des considérations budgétaires. Si c'était si simple...)

Plus sérieusement, faire de Pétain "le VRAI responsable" de la défaite me semble tout de même un peu osé. Il a bon dos le vieux maréchal.

Sur quoi ce fonde cette accusation ? Une citation de Charles de Gaulle qui avait bien des raisons y compris personnelles d'accabler son ancien chef :

"Vous qui avez présidé à notre organisation militaire aprés la guerre de 1914-1918, vous qui fûtes Généralissime jusqu'en 1932, vous qui fûtes Ministre de la Guerre en 1935, vous qui étiez la plus haute personnalité militaire de notre pays, avez vous jamais soutenu, demandé, exigé, la réforme indispensable de ce système mauvais?" (Charles de Gaulle, 26 Juin 1940)

Bonne question. Début de réponse, avec cet extrait de Wikipedia, expurgé de certains passages hors-sujet mais dont j'ai conservé la conclusion (divertissante !).


Lors de la séance du Conseil supérieur de guerre du 15 décembre 1925, il s’oppose à la construction d’une ligne défensive continue, mais pour des môles défensifs sur les voies d’invasion. Puis lors de la séance du 19 mars 1926, contre l’avis de Foch, qui estime que Pétain donne à tort aux chars une importance capitale, il préconise et obtient l’étude de trois prototypes de chars (léger, moyen et lourd)

Il finira par s'incliner et accepter la construction de la ligne Maginot, lorsque celui-ci déclarera, lors du débat parlementaire du 28 décembre 1929 : « ce n'est pas Pétain qui commande, mais le ministre de la Guerre ».

Le 9 février 1931, il est remplacé par le général Weygand au poste de commandant suprême de l’armée, et nommé inspecteur général de la défense aérienne du territoire. À ce titre, il écrit le 2 décembre 1931 à Pierre Laval, alors président du Conseil, pour lui demander la création d’une force aérienne puissante de défense et d’attaque, indépendante de l’armée de terre et de la marine. Il préconise pour cela de prélever 250 millions de francs sur les crédits alloués à la construction de la ligne Maginot.

Le 9 février 1934, il est nommé ministre de la Guerre dans le gouvernement Doumergue, fonction qu’il occupe jusqu’au renversement du cabinet le 8 décembre 1934. Il va aussitôt mettre toute son énergie et son prestige pour infléchir la politique de réduction du budget de l’armée.

Partisan des chars de combat, il décide dès le 26 mars de l’adoption du char B1 dont il avait fait faire les prototypes pendant son commandement. Le même jour, il décide aussi de l’adoption du char D2 et de l’étude d’un char léger. Soucieux de la formation des officiers supérieurs, il ordonne que tous les postulants à l’École supérieure de guerre effectuent des stages préalables dans des unités de chars et d’aviation [12].

Le 31 mai 1934, convoqué devant la commission des finances, il exprime ses vues sur la fortification et renouvelle ses réserves sur l’efficacité de la ligne Maginot. Il explique ce qu’est pour lui la fortification : le béton est un moyen pour économiser les effectifs, mais l’essentiel reste une armée puissante sans laquelle elle n’est qu’une fausse sécurité. Le but de la fortification est de permettre le regroupement des troupes pour l’offensive ou la contre-offensive. Il aura cette phrase : « la ligne Maginot ne met pas à l’abri d’une pénétration de l’ennemi, si l’armée n’est pas dotée de réserves motorisées aptes à intervenir rapidement. » Il soutient néanmoins le principe de cette ligne.

Le 15 juin 1934, il obtient le vote d’un crédit supplémentaire de 1,275 milliard de francs pour la modernisation de l’armement.

Le 27 octobre 1934, il convainc Louis Germain-Martin, ministre des Finances, de signer le « plan Pétain pour 1935 », qui prévoit la construction de 60 chars lourds, 300 chars moyens et 900 chars légers.

La chute du gouvernement, et le remplacement du maréchal Pétain par le général Maurin, partisan de chars lourds et lents, retarderont la mise en œuvre de ce plan de plusieurs mois.

Il participe par la suite au Conseil supérieur de guerre, où il soutient la politique de guerre offensive promu par le colonel de Gaulle, qui fut un temps son « porte-plume », préconisant la concentration de chars dans des divisions blindées.

Il écrit dans la Revue des deux mondes du 15 février 1935 : « Il est indispensable que la France possède une couverture rapide, puissante, à base d’avions et de chars [...] ».

Et lors d'une conférence à l’École de Guerre en avril 1935 : « Les unités mécanisées sont capables de donner aux opérations un rythme et une amplitude inconnus jusqu’ici […] L’avion, en portant la destruction jusqu’aux centre vitaux les plus éloignés fait éclater le cadre de la bataille [...] On peut se demander si l’avion ne dictera pas sa loi dans les conflits de l’avenir [...] »[13]. Ansi que dans la préface d'un ouvrage du général Sikorsky : « Les possibilités des chars sont tellement vastes qu’on peut dire que le char sera peut-être demain l’arme principale. » [14]

Le 6 avril 1935, il dit, devant le président Lebrun, dans un discours à l’École supérieure de Guerre : « Il est nécessaire de tenir le plus grand compte des perspectives ouvertes par l’engin blindé et par l’aviation. L’automobile, grâce à la chenille et à la cuirasse, met la vitesse au service de la puissance [...] La victoire appartiendra à celui qui saura le premier exploiter au maximum les propriétés des engins modernes et combiner leur action. »

À l’instigation des grands chefs militaires (Foch, Joffre), et en dépit de l’avis de leur plus haute autorité, Pétain lui-même, les gouvernements de la fin des années 1920 vont affecter d’importants efforts budgétaires à la construction de lignes de défense. Cette stratégie est symbolisée par la coûteuse, et de surcroît incomplète ligne Maginot qui fut arrêtée à la frontière belge. Pétain n’aura pas oublié ces graves erreurs, quand il fera juger les « responsables » de la défaite, en imputant celle-ci exclusivement aux politiques. Après le succès de la guerre-éclair menée par les Allemands, Pétain ne pouvait plus ignorer que la débâcle de 1940 était due aux « grands chefs militaires », dont les autorités gouvernementales n’avaient fait que suivre les orientations stratégiques. Certes, Pétain n’avait pas manqué non plus, depuis plusieurs années, d’annoncer comme perdue d’avance une nouvelle guerre contre l’Allemagne, si la France n’effectuait pas le même effort de réarmement mais ce manque de conviction peut également être vu comme ayant empêché la préparation nécessaire de l’armée française à une guerre qui était pourtant inéluctable.

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