Bonsoir,
On a beaucoup écrit, à tort ou à raison, sur l'arbitraire d'une justice expéditive. Le procès de Brasillach s'est déroulé en une seule audience. Selon Me Isorni, le procureur général Boissarie aurait eu toutes les peines du monde à trouver un commissaire du gouvernement qui accepte de requérir la peine de mort. Ce serait finalement Marcel Rebou qui a consenti à la réclamer.
Remarquons que le procès ne fait appel à aucun témoins ni à charge, ni à décharge. Il est vrai que les textes parus dans "Je suis partout" suffisent amplement à condamner Brasillach à la peine capitale. Brasillach, loin de se renier, assume pleinement ses textes. Les seuls arguments qu'il invoque pour sa défense: la bonne foi, la sincérité.
Maître Isorni assuma le rôle qui est le sien: celui de l'avocat de la défense. Mais tout de même! François Delpla nous dit qu'il s'est enfermé dans une vision idéologique. Nous savons que lorsque le corps du condamné s'affaissa du poteau d'exécution, Me Isorni se pencha religieusement sur le cadavre pour recueillir sur un mouchoir une grosse goutte de sang. Faut-il y voir une marque d'affection pour l'homme ou une marque de "sympathie" pour les convictions que l'écrivain/journaliste véhiculait?
Bien cordialement,
Francis. |