L'auteur du Chant du bourreau et Les nus et les morts (un grand bouquin de guerre situé dans le Pacifique et dont les personnages sont des marines) a publié un roman consacré à l'enfance d'Hitler.
En librairie le 11 octobre (2007) chez Plon, Un château en forêt ne fait pas l'unanimité. Pour Didier Jacob dans biblio.nouvelobs :
Le géant des lettres américaines, qui n'avait rien publié depuis dix ans, raconte, dans «Un château en forêt», l'enfance du Führer. C'est consternant
C'est son combat de trop. L'auteur du "Chant du bourreau", trente livres à son actif, dix petits-enfants, une petite-nièce et cinq filleuls (il leur a dédié son dernier livre), demeurait, à 80 ans passés, le plus bel étalon littéraire d'Amérique. Comme la mer, Norman Mailer, c'était Hemingway, Hemingway toujours recommencé. Mais avec «le Château en forêt», le charme s'est rompu. Accoutumé aux sujets considérables (Marilyn, Lee Harvey Oswald, Henry Miller, Picasso, Muhammad Ali et bien sûr l'Amérique), Mailer en demandait peut-être trop, en se penchant sur le cas de Hitler. Il raconte l'enfance du dictateur dans une fresque peu digeste qui comptera plusieurs volumes. Pour le lot complet, on propose un titre: «Starmania» en Bavière.
Le pitch ? Un envoyé du Mal, Dieter (il se fait appeler DT), raconte ses exploits dans la SS pendant la Seconde Guerre. Placé sous l'autorité de Himmler, il repère une famille intéressante, le petit surtout. Comment Satan (le «Maestro») va-t-il lentement déterminer l'enfant pour en faire le dictateur que l'on sait ? DT a plusieurs tours dans son sac. S'il ne peut agir directement, il lui est possible de lire dans les cerveaux, d'y implanter des rêves, d'y greffer des «idées fixes». En somme, Adolf n'y était pour rien. C'est le Mal lui-même qui l'a forcé au mal. Est-ce qu'on n'irait pas, avec des théories pareilles, jusqu'à plaindre le garçon ? On sent déjà que Claude Lanzmann, à la lecture de ces pages, s'étrangle dans son assiette.(...)
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