Bonjour Francis, bonjour à tous,

En fait, ce texte commence page 126 (mais la page 156 vaut aussi que l'on s'y attarde).

Dans sa lettre pour André Breton, Saint-Ex martèle sa formule magique pour résister au nazisme.

Armement, donc préparer la guerre contrairement aux utopies pacifistes.

Union, c'est à dire dans son esprit "union nationale" et si cette union est évidement souhaitable, c'est sans doute sur ce point que son analyse a échouée. Il ne comprend pas que cette guerre est une guerre d'idéologies qui dépassent la notion de nation.

Esprit de sacrifice enfin, celui qu'il a montré lui même dans son groupe de reconnaissance et dont il explique la necessité ainsi "On ne meurt pas contre, on meurt pour".

Et à Breton qu'il accuse d'avoir agit contre ces trois facteurs, il dit "Il est d'une évidence éclatante que votre action eût pu être souhaitée par Goebbels lui-même"

Mais il précise "Je regrette ce ton qui m'est inhabituel. Je respecte toujours la pensée d'autrui. J'essai toujours, non de l'observer de mon point de vue, mais d'accéder pour la comprendre, au point de vue dont elle se réclame."

Page 156 enfin, puisque Francis nous y a mené in?volontairement :

Puisque je ne suis pas mort à la guerre, je m'échange contre autre chose que la guerre. Qui m'aide là dedans est mon ami. La seule aide est la paix des litiges. [...] Je me sens menacé, vulnérable, je veux finir mon arbre. Guillaumet est mort, je veux finir mon arbre. Je veux devenir autre chose que moi, je ne m'intéresse plus.

Son arbre, c'est son livre en cours, "Citadelle". Qui a lu "Citadelle" ?

Amicalement
Jacques