LUCY = ULTRA ? Pas si simple - Mémoire d'une Suisse en guerre - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Mémoire d'une Suisse en guerre / Fabienne Regard & Laurent Neury

En réponse à -9 -8 -7 -6 -5* -4 -3* -2
-1la source de Roessler de Laurent Boussaton

LUCY = ULTRA ? Pas si simple de Nicolas Bernard le dimanche 19 octobre 2003 à 01h20

> " ...depuis un certain temps, en tout etat de cause, les
> sovietiques ont compris que Lucy ne pouvait pas,
> humainement, posseder assez de sources de haut niveau
> capables de lui procurer les renseignements tellement
> diversifies qu'il envoie a moscou sans que l'attention
> de la gestapo ou de l'abwehr soit eveillee par une
> erreur quelconque d'une de ces taupes. les premiers mois
> de l'apres guerre confirmeront cette analyse: les
> services radio allemands n'ont jamais constate aucun
> trafic significatif vers la suisse

C'est vrai. Le Funkabwehr n'a, en vérité, réussi à intercepter que les messages partis de Suisse pour l'URSS (et réciproquement).


> alors que les
> pianistes de rado, alimentes par lucy, transmettaient
> parfois jusqu'a vingt heures par jours. quelle est des
> lors la source de lucy? la reponse a cette question est
> simple mais elle mettra des annees a emerger. rossler
> n'avait effectivement aucun agent en allemagne: tout ce
> qu'il a fourni au centre lui a ete remis par l'un des
> responsables du SR suisse pour lequel il travaillait,
> Hans Hausamann; ce dernier recevait le materiel envoye a
> moscou par un homme d'affaires tcheque, karel sedlacek.
> agent chevronne du SR de prague, resident en suisse et
> connu sous le pseudonyme d'oncle karl, celui-ci
> beneficiait lui-meme des largesses de son chef,
> frantisek moravec, installe a londres. et ce dernier
> tenait ses informations de claude dansey, le responsable
> du MI6. les renseignements de lucy n'etaient, en
> definitive, que le produit des interceptions et des
> decryptages du trafic allemand des machines Enigma: du
> materiel Ultra, ni plus ni moins..."

Cette thèse n'est pas nouvelle. Elle est exposée dans "Operation Lucy", d'Anthony Read et David Fisher, Hodder & Stoughton, 1981 (Londres). Malheureusement, les spécialistes du dossier sont beaucoup moins affirmatifs que Genovefa Etienne & Claude Moniquet, qui reprennent visiblement Read & Fisher. Timothy Mulligan ( "Spies, Ciphers and Zitadelle. Intelligence and the Battle of Kursk, 1943", Journal of Contemporary History, vol. XXII, avril 1987, n° 2, p. 235-259) a en effet pointé les différences existant entre les sources ULTRA, l'état des connaissances soviétiques sur le dispositif allemand et les renseignements transmis par LUCY, pour conclure que le réseau suisse n'a pu bénéficier des informations qu'auraient pu leur fournir les décrypteurs britanniques.

De manière générale, les renseignements transmis par LUCY étaient de qualité très variable, rien de véritablement fondamental, en tout cas aucun secret justifiant l'expression bien connue et usée jusqu'à la corde selon laquelle Staline possédait un agent qui lisait par dessus l'épaule de Hitler au Grand Quartier Général. Par voie de conséquence, les informations envoyées par LUCY n'atteignant pas la valeur des renseignements ULTRA, la thèse faisant de Dansey (ou d'un autre responsable de la communauté britannique du Renseignement) le commanditaire de Rössler, pour séduisante qu'elle soit de prime abord, s'effondre.

Elle repose, il est vrai, sur un postulat erroné : LUCY aurait transmis des informations vitales et classées "très secrètes", le genre de celles auxquelles l'on ne peut avoir accès que si l'on se trouve au GQG du Führer. Ce qui n'est nullement le cas. Preuve en est les quelques messages d'engueulades envoyés par "le Directeur" au réseau suisse - puis l'abandon de cette source d'infos par les Soviétiques fin 1943...

En vérité, deux voies d'accès étaient offertes aux Soviétiques à l'égard d'ULTRA : la mission militaire britannique à Moscou d'une part, qui leur a transmis quelques rapports liés au décryptage sans nécessairement en mentionner la provenance, ULTRA devant rester un secret bien gardé chez les Anglo-Saxons ; les espions soviétiques en Grande-Bretagne d'autre part, les fameux Magnificient Five, ces cinq traîtres de Cambridge infiltrés au Foreign Office et dans les services d'espionnages (Philby, Burgess, MacLean, Blunt et Cairncross).

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