Giraud, Canaris et Monsieur Paul - Pétain - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Pétain / Marc Ferro

En réponse à -5 -4 -3 -2
-1DUNGLER ... de JARDIN DAVID

Giraud, Canaris et Monsieur Paul de Francis Deleu le dimanche 16 décembre 2012 à 18h04

Bonsoir,

Il y a peu, séjournant en France dans une résidence pour seniors, j'avais fait main basse sur une collection de livres richement reliés, aux intitulés prometteurs comme « les grandes énigmes de la Résistance, de l'Occupation, etc... ». N'ayant guère le temps de les lire, j'en ai photocopié quelques pages parmi lesquelles celles traitant du général Giraud. Le récit se situe en avril 1944 lorsque Giraud, au profit du général de Gaulle, est évincé du CFNL. Giraud s'est retiré dans une belle demeure de Mazagran. Giraud ne reste pas inactif. Il se démène dans tous les sens, réactive ses réseaux tant en France qu'à l'étranger....
Pour ne pas altérer le récit, recopions le texte où il est question de Paul DUNGLER :
"... l'idée de passer en France était bien venue à l'hôte du « château Giroud ». Toute son activité clandestine était centrée sur la préparation et l'exécution d'une nouvelle évasion. Son plan est simple, comme toujours un sous-marin devait le prendre au large de Mazagran et le déposer près des Pyrénées. De là il se serait installé dans le Midi de la France et, comme en 1942, aurait tenté de rallier autour de lui tous ceux qu'effrayait ou avait déçus le gaullisme. Il aurait ainsi réapparu, au moment du débarquement, à la tête d'une armée personnelle, ayant retrouvé un commandement en chef et faisant, lui aussi, figure de libérateur. (...)
Pour mener à bien ce beau plan « Monsieur Simignon », devenu pour la circonstance « Diego » disposait, nous l'avons vu, d'atouts sérieux (...)
"
Et l'auteur de rappeler les nombreux contacts que Giraud entretenait à Berne, à Madrid, à Washington et - accrochez-vous - avec l'amiral Canaris et ses services « dont nous avons eu lieu de penser qu'ils entouraient depuis longtemps l'ancien gouverneur de Metz d'une particulière sollicitude » dixit l'auteur de l'article.
"Le colonel Rémy n'hésite pas à supposer que le chef de l'Abwehr attachait le plus grand intérêt au développement, en Afrique du Nord, d'une « dissidence dans la dissidence », dont les répercussions pouvaient être largement exploitées en France. « Laisser s'exhiber sur le sol français une personnalité aussi célèbre et symbolique, toute gonflée d'amertume, et qui n'aurait pas manqué de proclamer bien haut l'écœurement qu'elle rapportait de son séjour dans ce camp allié qu'on l'avait conviée à rejoindre »"
Et l'auteur de l'article de brosser le portrait de Canaris, antinazi, fomentant on ne sait quel complot avec le concours de Giraud. Et c'est ici qu'apparaît Paul DUNGLER.
"(...) Le général Giraud décide d'expédier en France son homme de confiance, le dénommé Paul Dungler, un des chefs de la résistance alsacienne, ex-cagoulard. Curieusement, « Paul » semble se confier d'abord à certains circuits officiels, puisque le général de Gaulle, mis au courant, lui interdit formellement un parachutage en France. Qu'à cela ne tienne, les services secrets américains - l'OSS - acceptent de s'en charger. Dès son arrivée en France, l'agent de Giraud gagne Vichy.
« Il se dit chef de bataillon de l'armée de Giraud et envoyé par le général Giraud pour sonder les milieux politiques de Vichy, écrit Jacques Soustelle, et tout particulièrement le maréchal, en vue d'un retour de Giraud à la tête des troupes françaises. » Un réseau fait savoir « qu'on négocie à Vichy le retour de Giraud qui prendrait la tête du gouvernement ». D'autres affirmeront que l'initiative était venue de Vichy, où Dungler, dès 1941, était financé par le maréchal. Le commandant « Paul », en tout cas, est doté de matériel radio et de codes, qui lui permettent de communiquer directement avec Alger.

A Vichy - de sa propre initiative ou toujours sur instructions ? - « Paul » reprend contact avec son vieil ami Gabriel Jeantet, l'ancien chef cagoulard antiallemand qui a l'oreille du maréchal. Soustelle affirme que Jeantet assure « avoir exposé au maréchal le plan tendant à faire revenir Giraud à Vichy, et que le chef de l'État lui a donné son accord » Et Laval, note Tournoux, n'ignorait pas alors le danger qu'aurait constitué pour lui le retour de Giraud à Vichy come chef du gouvernement, avec l'accord du maréchal.

Mais le plus difficile reste à faire : persuader certains éléments allemands de favoriser l'opération. C'est là précisément où l'affaire se corse. Canaris disposait d'une antenne importante à Madrid, et l'on sait qu'il était en relations suivies avec les services spéciaux alliés, auxquels il communiquait des renseignements importants, notamment les décisions du Führer. Giraud ignorait-il toujours la sollicitude dont semble l'avoir entouré l'Abwher depuis son évasion ? C'est probable, mais les instructions qu'il avait données au commandant « Paul » devaient laisser à ce dernier une grande latitude de manœuvre. Que l'initiative soit venue de Canaris ou de Giraud, ce qui est sûr c'est que « Paul » trouva le moyen de s'aboucher à Nice avec un certain « Max », capitaine de l'Abwehr, et le mit au courant de sa mission. « Max » approuva le projet de retour de Giraud, prétendit avoir demandé des instructions à ses chefs de Berlin, en avoir reçu le feu vert. Et il est de fait que les dirigeants de l'Abwehr s'intéressèrent de près à la conjuration de Nice. « Max » se met donc à la disposition de « Paul ».

Malheureusement, les nouveaux amis fêtent des manière un peu trop tapageuse leur alliance, dans les milieux interlopes de ma Côte d'azur; les service SS de Himmler (dont le Sicherheitsdienst), toujours prêts à contrer ceux de Canaris, sont alertés. Tout le beau monde des comploteurs se retrouve en prison. Puis « Max » est rappelé en Allemagne et, chose curieuse, tous les Français impliqués remis en liberté. Il leur est simplement rendu impossible à continuer à exercer leurs activités dans le Midi de la France.
"
Pffff.... quelle histoire ?

Bien cordialement,
Francis.

PS. Giraud est l'auteur du livre : Un seul but, la victoire. Certains esprits malveillants ont traduit le titre par Un seul but, pas d'histoire. Nous pourrions traduire par Un seul but, le pouvoir.

*** / ***

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