Bonsoir,
François Delpla commet un article plutôt équilibré même si je ne suis pas entièrement convaincu que "
Ce procès est conçu à l'origine, suivant les suggestions d'Abetz (transmises à Laval le 19 juillet 40), comme celui des responsables de la déclaration de guerre ...".
Nous en avons déjà disserté précédemment en regard du livre de Pierre Bétaille,
Le procès de Riom, voir ici :
Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal et contributions suivantes.
Un texte passé inaperçu annonce clairement l'idée d'un procès :
L'exposé des motifs de la Loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 notamment :
Il faut que nous tirions la leçon des batailles perdues. Revenir sur les erreurs commises, déterminer les responsabilités, rechercher les causes de nos faiblesses, cette oeuvre nécessaire sera accomplie. Mais elle ne servirait de rien si elle n'était la condition première de notre relèvement. Car il s'agit d'abord de refaire la France.
Journées des dupes écrivait Raymond Aron dans une
Chronique de guerre de la France Libre. Dès fin juin 1940, il est question de juger les responsables et surtout les causes de la défaite. L'objectif était clair : renverser la République honnie et instaurer la Révolution nationale.
Nous tirerons la leçon des batailles perdues annonçait Pétain dans son discours radiodiffusé du 20 juin.
Quant à l'influence des services de l'hôtel Majestic (Abetz) et de ses poissons-pilotes (sic); elle ne fut pas déterminante. Tout le déroulement du procès s'est concentré sur l'impréparation de l'armée et les causes de la débâcle sans jamais s'attarder sur les fauteurs de guerre comme le souhaitaient les Allemands.
Bien cordialement,
Francis.