Bonsoir,
Il ne te vient même pas à l'esprit que Hitler peut être dans le coup sans que Goebbels y soit ? Pourtant les exemples abondent, et notamment dans cette période, où Hitler laisse son ministre de la Propagande dire pis que pendre des Anglais et épargner les Soviétiques, jusqu'à deux semaines de Barbarossa, quand il lui dévoile enfin son projet d'attaque
Est-il concevable que, hormis Hitler (s'il était informé), pas un seul dignitaire du régime n'ait eu vent de la décision de Hess de jouer les filles de l'air ? Enfin, Hess lui-même, pendant toute sa détention à Spandau, interrogé à de multiples reprises, a toujours nié avec véhémence qu'il en avait informé son idole. Rudolf Hess était habité de la conviction intime que sa mission répondait au vœu d' Hitler et, accessoirement, était inscrite dans les étoiles.
En fin de vie, sachant qu'il n'avait plus rien à perdre, ni à gagner, quelle(s) raison(s) aurai(en)t poussé Hess à emporter son secret - si secret il y avait - dans la tombe ?
Peut-être un document - que François a probablement consulté - apporte un éclairage intéressant sur les tractations entre Albrecht Haushofer/Rudolf Hess et quelques personnalités anglaises favorables à un traité de paix germano-britannique : le rapport rédigé par Haushofer, sur ordre d'un Hitler toujours en furie, deux jours après l'envol de Hess.
Je me propose de publier ce rapport. Comme il est plutôt long, il faudra patienter jusqu'à ce soir ou demain.
Bien cordialement,
Francis.