Bonsoir,

Poursuivons notre enquête : Rudolf s'est-t-il envolé vers l'Angleterre à l'insu du plein gré d'Adolf ?

- Ian Kershaw, Hitler, 1936-1945 : Némésis.
L'historien démontre de manière convaincante qu'il n'y a pas de commencement de preuve probante et défendable que Hitler ait été prévenu de la mission de Hess.

Argument d'autorité rétorquera-t-on ! Soit !

- Ecoutons donc ce qu'en pensaient les dignitaires du régime se confiant à Léon Goldensohn, Les entretiens de Nuremberg, psychiatre de l'Armée américaine, avait reçu comme mission de s'entretenir à Nuremberg avec les dignitaires nazis inculpés pour crimes de guerre ainsi que leurs témoins. Les notes manuscrites que prit Goldensohn dans les cellules des détenus étaient consignées dans des carnets avant d'être dactylographiées dans les jours suivants. Goldensohn avait-il l'intention de publier ses notes ? Il décéda en 1961 et sa veuve, en 1970, lors d'un déménagement vendit la majeure partie de sa bibliothèque ainsi que, par inadvertance, les carnets de son mari. Ces témoignages exceptionnels furent heureusement récupérés par la famille qui accepta de les publier en 2004.

- Hermann Göring :

(...) de toute évidence, ce n'est pas Hitler qui a eu l'idée que Hess s'envole pour l'Angleterre; c'était trop bête. Il y avait bien d'autres façons de négocier une paix avec l'Angleterre si c'était ce que voulait Hitler. Nous pouvions passer par nos représentants en Suède ou en Suisse.

- Baldur von Schirach propose une analyse plutôt amusante. Selon lui, Göring et Hess se disputaient les faveurs de Hitler. Hess se serait senti mis sur la touche en 1941 et serait parti en l'Angleterre pour montrer son importance en négociant un traité de paix. Mais pourquoi en avion ? Hess avait été pilote au cours de la Première Guerre mondiale, tout comme Göring mais contrairement à ce dernier, Hess n'avait pas été distingué. Schirah pensait que, peut-être inconsciemment, il s'était envolé pour l'Angleterre afin de montrer au monde que, lui aussi, il était un grand pilote.

- Le témoignage de Rochus Misch, J'étais garde du corps d'Hitler :

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- Ou encore ici :

Bien cordialement,
Francis.