ma réponse est oui... - La Suisse et la guerre 1933 - 1945 - forum "Livres de guerre"
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Edition du 20 août 2010 à 21h29

La Suisse et la guerre 1933 - 1945 / Werner Rings

En réponse à -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1De la démocratie en Europe nazie de Nicolas Bernard

ma réponse est oui... de Christian Rossé le jeudi 19 août 2010 à 05h34

« Et ce en évoquant un gouvernement qui a participé, non sans un certain zèle, à la radicalisation de la législation antisémite allemande en temps de paix, sans parler de diverses autres compromissions, aussi bien dans les années trente et quarante, sur bien des aspects de la politique allemande ! »
Vous persistez à confondre deux « problèmes juifs » de natures différentes. Le gouvernement suisse a certes œuvré à la résolution de son « problème juif », lié encore une fois à l’immigration (voir mes développements précédents), mais de là à évoquer un « zèle » dans la radicalisation d’une solution au « problème juif » hitlérien, non ! Le fait qu’il y ait eu négociations entre l’administration suisse et les Allemands, qui ont abouti au « J », montre bien que ce n’est pas le cas.
La Suisse a cru défendre ce qu’elle croyait être ses intérêts. A tort, bien sûr. Elle n’a pas cherché à jouer le jeu allemand, même si avec le recul, il s’avère qu’elle l’a effectivement joué. On ne saurait parler de zèle dans ces conditions.
Par ailleurs, parler de « temps de paix » en 1938, et le souligner, en parlant des relations entre le Troisième Reich et la Suisse, pays à majorité germanophone, alors que le premier vient d’annexer l’Autriche, pays voisin, et qu’Hitler parle depuis des années de rassembler les peuples germaniques dans une Grande Allemagne, n’apporte rien à la discussion.
Enfin, vous ne répondez pas à mes questions.
« Je reconnais que l'uchronie est un exercice difficile, mais dans le contexte d'une victoire allemande à l'Ouest en 1940, laquelle permettra au Reich de dégommer sans risques l'U.R.S.S. l'année suivante, et donc asseoir sa domination sur le continent, avec l'aide de pays satellites, et ce pour plusieurs générations, pensez-vous vraiment que les "fonctions démocratiques" des pays que vous mentionnez auraient fait le poids, ne serait-ce qu'à court terme ? »
Dans l’hypothèse d’un Reich millénaire accompli, votre question est triviale. Il n’y aurait plus eu de Suisse.
Dans l’hypothèse d’une Europe dans laquelle la Grande-Bretagne est restée indépendante, car ni battue sur mer, ni dans les airs (vous parliez d’une victoire au printemps 1940) et dans laquelle l’Espagne, le Portugal, la Suède, l’Italie - qui non envahie par l’Allemagne, car non vaincue par les Alliés, aurait continué d’appliquer une politique antisémite non exterminatoire -, la Grèce - qui aurait rejeté les Italiens à la mer sans intervention de Hitler, car ne pouvant pas servir de tête-de-pont alliée dans le flanc droit de Barbarossa -, se seraient maintenus. Dans l’hypothèse d’un monde où les USA auraient soutenu les pays européens indépendants et les résistances intérieures, car en guerre contre l’Allemagne après Pearl Harbour. Oui, je le pense.
Je pense aussi qu’une domination allemande durable sur l’Europe était impossible, même avec une défaite de la Grande-Bretagne, et je n’aime pas l’uchronie, non pas parce qu’elle est difficile, mais simplement parce qu’elle est relève du contrefactuel et que, dans mes recherches, je tente déjà, à mon échelle et dans la mesure du possible, d’établir des faits et de les expliquer, ce qui, là par contre, est souvent difficile.
« Si les dirigeants suisses ou suédois s'étaient révélés des Résistants acharnés ou des Justes en puissance, cela se serait déjà su »
Argument d’autorité ?
« A ce titre, vous me l'accorderez, le discours de Pilet-Golaz du 25 juin 1940 n'est pas précisément un remake helvétique de l'Appel du 18 Juin »
Ce discours est très ambigu. Il a déjà été perçu comme tel à l’époque, peut-être aussi parce que, comme l’écrivait G.-A. Chevallaz, « son souci de rechercher à tout prix la formule, le mot inattendu ou le discours en prose rythmée pouvait troubler l’auditoire, qui suivait mal la richesse chatoyante, parfois forcée, d’un vocabulaire difficilement saisissable à nos Confédérés » (Le défit de la neutralité, p. 36). La similitude du langage avec le discours pétainiste ne le sert pas. Toutefois, il faut se rappeler que nous sommes le 25 juin 1940 et que l’influence de Vichy ne peut pas, ou si peu, s’être encore exercée sur le Président de la Confédération. Ce qui n’exclue naturellement pas des influences communes à Pétain et Pilet-Golaz, bien au contraire. Pilet-Golaz est clairement un homme d’une droite assez dure lorgnant volontiers vers un certain autoritarisme.
Toutefois, il est nécessaire à mon sens de relire attentivement et objectivement ce discours en faisant fis de Vichy et en évitant les anachronismes. On y retrouve bien-sûr l’autoritarisme évoqué ci-dessus. Mais au-delà de cela, il contient également un appel à une forme de résistance, mais évidemment la résistance d’un pays neutre jusque là épargné par la guerre :
« Serrez les rangs derrière le Conseil fédéral. Restez calmes, comme il est calme. Demeurez fermes, comme il est ferme. Ayez confiance, comme il a confiance. Le Ciel nous maintiendra sa protection, si nous savons la mériter. »
Où voyez-vous, dans le texte, « au discours très complaisant envers l'Axe » ?
Chevallaz cite notamment la réponse de Pilet à une interrogation du Conseiller national Grimm du 26 juin 1940 (op. cit., p. 82, tiré des DDS, vol. 13, pp. 763-768) : « Nos efforts doivent tendre à ne pas nous laisser assujettir à un seul bloc économique. Il faut faire contrepoids à certaines pressions économiques qui pourraient s’exercer sur nous du Nord, du Sud et de l’Ouest ».
Et, en passant, qu’entendez-vous par « Elles [les déclarations de Pilet-Golaz] révèlent que sa politique menée en 1940 est surtout celle du Conseil fédéral » sur l'autre fil ?

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