de la capilotraction de mes propos - La Suisse et la guerre 1933 - 1945 - forum "Livres de guerre"
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Edition du 21 août 2010 à 10h54

La Suisse et la guerre 1933 - 1945 / Werner Rings

En réponse à -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Sur le discours de Pilet-Golaz... de Nicolas Bernard

de la capilotraction de mes propos de Christian Rossé le samedi 21 août 2010 à 05h52

« Sur ce point, Chevallaz n'est vraiment pas sérieux. »

Edgar Bonjour, dans son Histoire de la neutralité suisse (vol. IV, p. 126), à propos du discours, qualifie l’expression de Pilet-Golaz de « sybilline » – terme adopté également, selon cet auteur (p. 119), par la diplomatie française au moment des faits – et ses paroles d’« ambiguës ».

« Rappelez-vous que le contrôle fédéral sur la presse s'est considérablement renforcé en juin 1940, ce qui permet aux autorités de lui communiquer, à l'occasion du discours du 25 juin 1940 : »
J’ai reproduit à part l’intégralité du document envoyé à la presse par le Conseil fédéral le 25 juin 1940. Sa longueur est telle qu’il n’avait pas sa place ici.
A noter que « l’essentiel » dont il est question dans votre passage – qui ne relève à mon sens pas de la citation – « c'est l'indépendance du pays et le maintien du principe de la communauté confédérale » (voir point 4). Personnellement, j’y vois un appel à une certaine forme de résistance.
Vous trouverez dans le rapport, si cela vous intéresse, des renseignements sur le type d’ordre qui était envoyé à la presse pour ménager l’Allemagne. Cela va du 'ne parlez pas d’« attaque »' pour évoquer une offensive de la Wehrmacht à 'ne parler pas du bouquin de tel ministre néerlandais'. Mais je n’ai rien vu allant dans le sens d’une demande de rapprochement avec l’Allemagne.
Quant à René Payot, j’avais ouï qu’on lui reprochait un penchant pour Vichy, mais pas qu’il écrivait en faveur d’un rapprochement avec le Reich. Je ne possède pas l’ouvrage de Mauroux, pouvez-vous en dire plus ?
Je tiens ici rapidement à préciser à des lecteurs éventuels de notre débat que la Suisse n’a pas jamais exercé, durant le second conflit mondial, de censure généralisée sur la presse. La censure a été appliquée, au cas par cas, sur certains titres, comme mesure de punition. Le renforcement dont parle M. Bernard a consisté dans un dirigisme sous la forme d’ordres envoyés par la Division Presse et Radio, aux journaux, presque quotidiennement jusqu’au 10 juillet 1940, puis après une réaction des journalistes, lors d’événements extraordinaires.

« Personne n'impute ce discours à des suggestions vichystes. »
L’influence que j’excluais, ou presque, n’était pas de nature diplomatique. Mais une influence à la manière d’un garçon qui imite son grand-frère. Pétain ayant fait également un discours ce 25 juin… il faudrait connaître l’horaire.

« Plus précisément, ces discours indiquent que, pour ces deux gouvernements, l'affaire est entendue - ou presque. Les rapports de force mondiaux ont changé. L'Allemagne a gagné. Il faut s'adapter. Accepter quelques sacrifices. Ne plus geindre, ne plus revendiquer, ne plus profiter, ne plus discuter. »
Le document envoyé à la presse est une sorte de développement du discours – rien d’étonnant à cela évidemment. Et il commence par la phrase : « La guerre n'est pas terminée », et il insiste sur le caractère fluctuant que va prendre la situation internationale. C’est également le sens, à mon avis de cette phrase du discours : « L'Europe doit trouver, avant de reprendre essor, son nouvel équilibre ». Non, je ne dirais que Pilet dit que l’Allemagne a gagné la guerre. Le « très différent de l’ancien » vient, certes de l’idée que l’Allemagne prendra plus de place, mais il vient aussi du traumatisme de la défaite française. La France, que les Suisses pensaient invincible, qui demande la cessation des hostilités après avoir cédé les deux tiers de son territoire, a de quoi inspirer au francophile Pilet-Golaz que rien ne sera plus comme avant. Mais, on peut le constater dans le procès-verbal de la séance de la Commission des pleins pouvoirs du Conseil national du 26 juin 1940, qu’il voit encore l’Allemagne et l’Italie d’un côté, la France et la Grande-Bretagne de l’autre.
Il parle d’une adaptation. Sa constatation peut être triviale. Et là, il y a ambigüité.

« Bien dit. Reste à le mettre en pratique... »
J’essaye, j’essaye.

« On ne se contente pas de le retrouver. L'autoritarisme et la compromission suintent littéralement d'un tel discours. Impossible pour moi de reproduire la totalité des phrases qui le prouvent, puisque l'entier discours est ainsi. »
Argument de quoi déjà ? Vu le sujet, c’est assez marrant.

« En effet, l'appel à la fermeté ne vient pas en première position, mais en troisième, après un appel à l'obéissance inconditionnelle ("Serrez les rangs derrière le Conseil fédéral"), et au maintien de l'ordre ("Restez calmes, comme il est calme"). De surcroît, "Demeurez fermes, comme il est ferme" poursuit la volonté de Pilet-Golaz d'identifier le peuple suisse à son gouvernement. »
Votre accusation de capilotraction se base sur la présence dans, le même paragraphe, de notions qui ne sont absolument pas incompatibles avec un esprit de résistance.

« > Où voyez-vous, dans le texte, « au discours très
> complaisant envers l'Axe » ?
Vous-même reconnaissez une "similitude de langage" avec le "discours pétainiste"...
En outre, les diplomates étrangers de l'époque ne s'y sont pas trompés
»
Je n’ai pas le sentiment que vous répondiez à ma question.
Pour ma part, les similitudes se révèlent dans des phrases de Pétain telles que :
« Vous serez bientôt rendus à vos foyers. Certains auront à les reconstruire. Vous avez souffert, vous souffrirez encore. Beaucoup d'entre vous ne retrouveront pas leur métier ou leur maison. Votre vie sera dure. »
ou encore
« L'esprit de jouissance détruit ce que l'esprit de sacrifice a édifié. C'est à un redressement intellectuel et moral que, d'abord, je vous convie. »
(discours du 25 juin 1940 de Philippe Pétain)
La complaisance envers l’Axe ne me saute pas aux yeux.

*** / ***

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