Ce qu'en dit Hermann Rauschning - Munich ou la drôle de paix - forum "Livres de guerre"
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Munich ou la drôle de paix / Henri Noguères

En réponse à -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Par en haut, par en bas... de Thiriel

Ce qu'en dit Hermann Rauschning de Christian Favre le mercredi 13 mai 2009 à 16h27

Ce n'est en tout cas pas le seul témoignage...

"Hitler m'a dit" Chap. XLIII p. 283

HITLER TEL QU'IL SE VOIT ET TEL QU'IL EST

Hitler est-il fou? Tous ceux qui ont eu l'occasion de le rencontrer se sont très certainement posé cette question. Quiconque a vu cet homme en face,avec son regard instable, sans profondeur ni chaleur, quiconque a voulu fouiller ces yeux fuyants qui, derrière leur clarté froide, semblent verrouillés, sans arrière-plan, puis les a vus prendre brusquement une fixité étrange, a dû éprouver comme moi l'inquiétante sensation de se trouver en présence d'un être anorrnal.On le voyait des quarts d'heure durant, apathique, silencieux, ne levant même pas les paupières et se curant les dents d'un geste affreusement vulgaire. Ecoutait-il? Etait-il absent? Jamais, à ma connaissance, un visiteur quelconque n'a eu un vrai dialogue avec lui. Ou bien Hitler écoutait sans rien dire ou bien il parlait sans écouter, à perte de vue. Souvent il tournait dans la pièce comme un fauve en cage. Il ne vous laissait jamais la parole. Il vous interrompait aux premiers mots, et sautait d'un sujet à un autre, incapable de retenir la fuite de ses pensées, incapable de se concentrer. Il ne m'appartient pas de juger si Hitler, au sens clinique du mot, est plus ou moins proche de la démence. Mon expérience personnelle, qui concorde avec celle de nombreuses personnes de ma connaissance, est que je me suis trouvé vingt fois en face d'un maniaque dépourvu de tout contrôle de ses émotions et dont les crises allaient jusqu'à la déchéance complète de la personnalité. Ses cris, ses vociférations, ses
explosions de fureur rappellent les trépignements d'un enfant gâté et rebelle. C'est un spectacle grotesque et repoussant, mais ce n'est pas encore de la folie. Sans doute, il est inquiétant qu'un homme d'un certain âge tambourine sur les murs comme un cheval piaffe dans sa stalle où se roule à terre. Symptômes morbides ou manifestations d'un tempérament grossier qu'aucune discipline ni aucune pudeur n'a jamais contenu?
Ce qui est plus grave et indique déjà le dérangement de l'esprit, ce sont des phénomènes de persécution et de dédoublement de la personnalité. Son insomnie n'est vraiment autre chose que la surexcitation du système nerveux. II s'éveille souvent la nuit. Il faut alors qu'on allume la lumière. Dans ces derniers temps, il fait venir des jeunes gens qu'il oblige de partager avec lui ses heures d'épouvante. A certains moments, ces états morbides prennent un caractère d'obsession. Une personne de son entourage m'a dit qu'il s'éveillait la nuit en poussant des cris convulsifs. Il appelle au secours. Assis sur le bord de son lit, il est comme paralysé. Il est saisi d'une panique qui le fait trembler au point de secouer le lit. Il profère des vociférations confuses et incompréhensibles. Il halète comme s'il était sur le point d'étouffer. La même personne m'a raconté une de ces crises avec des détails, que je me refuserais à croire, si ma source n'était aussi sûre. Hitler était debout, dans sa chambre, chancelant, regardant autour de lui d'un air égaré. -" C'est lui! c'est lui! Il est venu ici " gémissait-il. Ses lèvres étaient bleues. La sueur ruisselait à grosses gouttes. Subitement, il prononça des chiffres sans aucun sens,puis des mots,des bribes de phrases.C'était effroyable. II employait des termes bizarrement assemblés,tout à fait étranges. Puis de nouveau, il était redevenu silencieux, mais en continuant de remuer les lèvres. On l'avait alors frictionné, on lui avait fait prendre une boisson. Puis subitement, il avait rugi: « Là! Là! dans le coin. Qui est là? » Il frappait du pied le parquet et hurlait, je l'avait rassuré en lui disant qu'il ne se passait rien d'extraordinaire et alors il s'était calmé peu à peu.
Ensuite, il avait dormi pendant de longues heures et était redevenu à peu prèsnormal et supportable quelque temps.
On frémit en pensant que c'est un fou qui gouverne l'Allemagne et a précipité le monde dans la guerre.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes