... et cela seul suffirait à condamner l'attitude du gouvernement londonien depuis l'éclatement de l'affaire. Avec un minium de transparence et tout bonnement de démocratie, il ne devrait pas nous laisser une telle marge de manoeuvre pour battre la campagne !
Pour m'être fait moi-même traiter de faussaire par quelques pressés il y a quinze ans, alors que je m'étais trompé de bonne foi sur un document unique, je peux peut-être invoquer mon expérience, bien que la différence des tempéraments puisse aussi jouer : si on est sûr, et de sa conscience (morale et professionnelle), et de la dérangeante révision qu'on propose, on n'a qu'une envie, celle de contre-attaquer. Pour commencer, comme vous suggérez après moi de le faire avec les documents d'Allen non soupçonnés de fausseté, on bouche le trou et on refait les démonstrations avec d'autres pièces (en l'occurrence, j'en avais trouvé pléthore).
L'argument selon lequel Allen est nul en technique n'est pas probant : nul ne dit qu'il n'a pas pu se faire aider.
N'oubliez pas non plus une chose : si les documents ont été falsifiés après son passage, il a probablement le moyen de le démontrer grâce à ses notes et à ses photocopies. Or il a produit d'après Fenton, sur la prière d'un éditeur, seulement quatre copies... conformes ! c'est-à-dire portant des traces de falsification incontestables et incontestées.
Donc pour ma part je garde ouverte l'hypothèse d'un "contournement de cerbères" par une petite équipe décidée à briser des silences officiels par des moyens que je réprouve.
Si on doutait du récit officiel (au demeurant sujet dès le départ à la multiplication des variantes !) de la mort de Himmler, il suffisait d'en souligner les contradictions et impossibilités, ce que personne, du moins personne de l'audience d'Allen (et presque personne au total), n'avait fait avant 2005.
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