Bonsoir,
Si les autorités allemandes (et Vichy ??) semblent avoir voulu circonscrire la diffusion des informations sur le massacre d'Oradour, elles n'y parviennent que partiellement.
- Dès le lendemain, 11 juin, les habitants des hameaux dont les enfants sont scolarisés à Oradour ou encore les résidents absents le jour du drame, découvrent l'ampleur de drame. Par le bouche à oreille, la rumeur est colportée jusqu'à Limoges. Le préfet en est informé le 12 juin.
- Le 12 juin également, un responsable des MUR se rend sur les lieux et adresse un rapport à Londres.
- Le 15 juin, l'agent consulaire suisse à Limoges informe du massacre le chef de la légation suisse à Vichy
- Le 26 juin, le journaliste Pierre Limagne note "La radio anglaise commence à parler de l'affaire d'Oradour-sur-Glane mais en le tenant de la presse suisse; cette dernière la doit certainement à des informateurs peu fiables à Vichy. D'où les nombreuses erreurs". (cité par Sarah Farmer, "Oradour, 10 juin 44", Perrin 2007, p.49)
- Le 28 juin, Radio Alger rapportait la nouvelle du massacre.
- Sarah Farmer mentionne : "Ce ne fut pas avant le mois de juillet cependant que l'histoire des atrocités commises à Oradour atteignit un publicité nationale, grâce à la presse clandestine de la Résistance".
- Ce n'est qu'après la Libération de Limoges (22 août) et de Paris (25 août) que le massacre fera "la une" de tous les journaux sortis de la clandestinité.
Bien cordialement,
Francis. |