La circulation de l'information (1) : Freins à la diffusion. - Un crime de guerre - forum "Livres de guerre"
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Un crime de guerre / Sylvain Joubert

En réponse à -4 -3 -2
-1Oradour, ou comment frapper la France de terreur de Nicolas Bernard

La circulation de l'information (1) : Freins à la diffusion. de Francis Deleu le jeudi 23 août 2007 à 12h57

Bonjour,

Les massacres perpétrés par la division "Das Reich" s'inscrivent manifestement dans une stratégie d'anéantissement de la Résistance et de terreur par les menaces de représailles sur la population si elle ne se distanciait pas du maquis. Les consignes du commandement allemand visaient particulièrement le Limousin qualifiée de "petite Russie" à cause d'une forte implantation FTP (Georges Guingouin notamment). Jacques Marseille et Régis Benichi, Les 100 dates de la France en guerre, p. 174, Perrin, 2004, notent que l'ordre, donné à la "Das Reich", de rejoindre la Normandie en passant par le Limousin émanerait de von Runstedt :
"C'est pour détruire ces "terroristes" que le maréchal von Runstedt, commandant en chef du front ouest, a choisi de faire passer la division Das Reich par Limoges."
Nicolas Bernard:
Frapper la France de terreur en détruisant entièrement un village paisible. Ce sera Oradour, desservi par Limoges par le tramway, ce qui facilitera la circulation de l'épouvantable nouvelle.
Sans aucun doute ! Cependant l'ampleur du massacre et ses répercussions sur la population n'ont-t-elles pas "surpris" les autorités allemandes qui tentèrent d'occulter la tragédie ?
- Aux premières heures du lundi matin [ndlr :le lendemain 11 juin] un groupe de soldats allemands, probablement envoyé de Limoges, fit son entrée dans le village et entreprit d'enterrer les morts dans des tombes creusées à la hâte derrière les granges qui se trouvaient à proximité de l'église et dans les jardins alentour. Ils sortirent des corps à moitié carbonisés de l'église, en empilèrent d'autres dans une cave, les couvrant de divers débris et de carcasses déformées de landaus. Après quelques heures, incapables de venir à bout de cette tâche, ils quittèrent Oradour désormais cité des morts. (Sarah Farmer, "Oradour, 10 juin 44", Perrin 2007, p.41).
- Les communications téléphoniques ayant été coupées dans la région, ce n'est que le lendemain [11 juin] que le préfet de Vichy, pour la région de Limoges, apprend la nouvelle du massacre par la rumeur publique. Souhaitant se rendre sur les lieux, les autorités d'occupation refusent de lui accorder un laissez-passer avant le 13 juin.
- Un rapport des Renseignements Généraux daté du 16 juin : Ce ne fut que le lundi 12 juin qu'on sut que le samedi 10, dans le courant de l'après-midi, le bourg entier d'Oradour avait été la proie des flammes et que toute la population avait été passée par les armes ou brûlée (....) (op.cit. p.44)
- Devant la consternation et le tollé provoqués par le massacre, les autorités allemandes et Vichy tentèrent de limiter l'information et la discussion publiques de l'évènement. Au matin du 19 juin, le chef du service de censure eut une réunion avec les représentants français du bureau de censure et les directeurs des journaux de Limoges. Selon Poitevin [*] : *** [Il] estima qu'il était nécessaire de faire silence dans la presse sur cette affaire". Peu de temps après, l'agence Havas reçut l'ordre de ne plus annoncer les services des funérailles - annonces requises par les familles des victimes.*** (op.cit. p.46)
Au prochain numéro : Comment la nouvelle du massacre se diffusa dans toute la France.... en passant notamment par la Suisse, Londres et Alger.

Bien cordialement,
Francis.

[*] Le lendemain du massacre, le journaliste Pierre Poitevin accompagna les équipes de secours qui se rendirent sur les lieux. Poitevin est l'auteur du livre "Dans l'enfer d'Oradour".

*** / ***

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