Bonsoir,
Je suis convaincu que dans un conflit aussi fortement idéologique que la Seconde guerre mondiale, les mots, les gestes, les attitudes eurent un sens, surtout chez des hommes en charge d'une autorité sur d'autres. Sujets de leurs vies, ceux des officiers de l'armée d'Afrique qui ont choisi de ne pas s'engager - ce qui ne signifie pas qu'ils furent neutres ou apolitiques, je n'y crois pas du tout - ont cautionné de fait le nouvel Etat. L'adhésion passive à l'idéologie vichyste qui fut très marquée en AFN selon les historiens spécialistes fut généralisée. Et justement parce qu'ils ne furent pas en contact avec l'occupant nazi, ces officiers eurent tout le temps et la marge de manœuvre nécessaires pour mener une réflexion sur la révolution nationale et la politique de collaboration menée par les chefs de l'Etat français.
Je ne me trompe pas en rappelant que les chefs de l'AFN et des villes de l'AOF ont néanmoins tous refusé de même écouter le langage de De Gaulle et de ses envoyés.
Le second conflit mondial fut total justement parce que ni les civils, ni les militaires, ni les neutres, ni le Vatican n'ont pu rester impunément en dehors de la guerre.
Bien cordialement,
RC |