Dans mon ouvrage L'affaire Jean Moulin, trahison ou complot, paru chez Gallimard fin mai, j'ai traité de cette question en annexe: Petites et grandes histoires de Raymond et Lucie Aubrac.
J'y donne plusieurs éléments qui attestent que Lucie a payé pour que son mari reste à Lyon: probablement 350 000 francs.
Je donne aussi une piste qui montre que Heilbronn, l'adjoint de Hardy, quoiqu'identifié comme juif a bénéficié de la compréhension de Barbie et qu'un document au moins atteste qu'il a payé une grosse somme pour cela. On pouvait donc être repéré comme juif et malgré tout négocier contre monnaie sonnante et trébuchante avec les nazis.
D'autres indices conduisent à penser que Barbie connaissait le domicile d'Aubrac qu'il occupait sous son vrai nom de Samuel.
En outre, Aubrac était circoncis et on ne peut imaginer que durant quatre mois de prison aucun allemand ne s'en soit avisé. |