Extrait de la table ronde - Aubrac, Lyon 1943 - forum "Livres de guerre"
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Edition du 25 août 2013 à 15h13

Aubrac, Lyon 1943 / Gerard Chauvy

En réponse à -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1De travers en effet de Jacques Gelin

Extrait de la table ronde de Jacques Ghémard le dimanche 25 août 2013 à 14h15

"Je vous signale une autre occurrence d'une somme de 750 000 Frs évoquée lors d'un débriefing par Lucie en Angleterre. Il s'agissait de la somme réclamée par Barbie pour mettre des balles à blancs lorsqu'il aurait fusillé son mari. Le document est cité par Péan dans Vies et morts de Jean Moulin.

Cordier n'a pas mis en circulation de théorie à ce propos mais il a interrogé publiquement Lucie sur cette somme. Elle n'a pas répondu directement, mais a évoqué les 350 000 frs donnés à Ravanel.
"


"DANIEL CORDIER. [...]A cette époque, je n'ai connu les événements de Caluire qu'indirectement. D'abord par le rapport Porte, destiné à Claude Serreulles, et que j'ai envoyé à Londres, et ensuite par une conversation avec Tony de Graaf, mon successeur à Lyon au secrétariat de Moulin. Avant son départ à Londres, le 23 août 1943, de Graaf, qui était mythomane par moments, m'a raconté le drame de Caluire et m'a confié qu'il avait remis 300 000 francs à Mme Aubrac afin d'obtenir de la Gestapo qu'elle garde son mari à Lyon. Ce qui était possible aussitôt après l'arrestation puisqu'il n'avait pas encore été identifié comme résistant. J'ai téléphoné à Claude Serreulles pour lui demander s'il se souvenait de cet épisode. Il m'a répondu qu'il se rappelait avoir remis 350 000 francs à d'Astier à l'automne 1943 dans le but de monter l'évasion du mois d'octobre, mais pas de cette première remise de fonds. Pourtant, durant cinquante ans, j'ai répété cette version qui est également celle connue par des responsables du BCRA. Aussi, je m'étonne de ne pas la voir évoquée par Lucie Aubrac dans aucun de ses ouvrages.

LUCIE AUBRAC. Je n'ai jamais reçu d'argent de De Graaf. Comme vous le dites vous-même, de Graaf était «mythomane par moments». Etant donné que je m'étais déjà occupée d'évasions, je me suis retrouvée le lendemain de l'arrestation de Caluire avec Claudius-Petit, Claude Bourdet et Pascal Copeau en train de nous demander ce que nous allions faire. Le commissaire Porte devait arriver le lendemain. C'était celui qui s'occupait de la sécurité de Jean Moulin. La personne à faire évader était Jean Moulin et pas les autres. C'était lui le personnage important. [...] On m'a demandé de voir ensuite avec Ravanel, qui commençait à prendre ses fonctions de responsable des groupes francs, comment nous pouvions imaginer une évasion. En effet, sous l'Occupation, une évasion ne pouvait se faire que par des combines. J'en avais réussi quelques-unes. Cela se passait toujours avec des moyens détournés. Nous ne pouvions pas attaquer directement.

En ce qui concerne Raymond, lorsque Barbie m'a dit le 28 juin que celui que je lui avais présenté comme mon fiancé était un «terroriste» et qu'il allait être fusillé, je suis partie mourante de chagrin, jusqu'à Cusset où se trouvaient mon beau-frère et ma sœur. Mon beau-frère était dans les services du Bureau d'information et de presse.

Je me souviens fort bien de cette date; je n'avais aucune idée de ce qu'il fallait faire. Finalement, nous n'avons imaginé l'évasion de Raymond que début septembre, quand Pierre Kahn-Farelle, qui était le responsable des faux papiers, m'a dit: «Je connais une femme qui connaît un officier des services économiques allemands, va toujours la voir.» C'est donc à ce moment-là, grâce à Jacqueline Metzger, que j'ai pu entrer en contact avec ce colonel des services économiques allemands. C'est alors que Copeau et d'Astier se sont débrouillés pour avoir l'argent. Ils me l'ont donné. Ce n'était pas 300 000 mais 350 000 F, que j'ai remis à Ravanel, qui était le patron des groupes francs. C'est lui qui dirigeait leurs opérations. Je préparais le «coup» et ils devaient le réaliser.
"

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