Cordier dans son livre De l'Histoire à l'histoire, sorti le 23 mai 2013, à propos de la "table ronde" du 17 mai 1997 :
« La journée se termina par le récit d'un événement que j'ignorais : la venue de la Gestapo au domicile de Raymond, et son arrestation sous son vrai nom de Samuel. »
(cité ci-dessus)
Cordier 8 avril 1997, interviewé dans Libération par Olivier Wieviorka :
J'avoue ne pas comprendre les versions contradictoires de Raymond Aubrac et je ne m'en explique pas les motifs, en particulier pour la visite des Allemands au domicile des Samuel (les parents de R. Aubrac, morts en déportation) après son évasion. Connaissaient-ils donc sa véritable identité?
Amusant, non ?
Mais également accablant.
Je ne poursuis Cordier d'aucune vindicte, appréciant toujours beaucoup de choses chez lui, de son geste de révolte de juin 40 à ses travaux historiques en passant par son apport à l'art (formidable exposition aux Abattoirs de Toulouse, visitée le moins dernier) et sa défense de Jean Moulin contre Frenay éructant en complaisants médias ses accusations de crypto-communisme sous un Mitterrand peu réactif.
Mais lui poursuit d'une vindicte non provoquée le couple Aubrac, et profite outrageusement du décès de Raymond pour souffler sur les braises allumées en 1983 par l'avocat de Barbie.
Qu'il falsifie sciemment des documents facilement accessibles en escomptant que personne ne vérifie ou que, dans son fanatisme, il ne relise rien et ne se fie qu'à sa haine, m'importe peu, encore que j'aie tendance à pencher pour la deuxième solution. De même, à propos des mêmes passages de la "table ronde", j'ai du mal à croire que Stéphane Courtois les ait relus avant d'écrire de façon abyssalement fausse (quelques heures après le décès de Raymond) que Cordier avait sommé Aubrac de dire qu'il était communiste et que le couple était alors sorti en claquant la porte.
Et j'affronte sereinement le risque de me faire traiter moi-même de dégueulasse. |