Bonsoir,
Les agents de la CIA et les unités spéciales US s'inspirèrent plus tard de l'exemple des officiers français et prirent une participation sur ce trafic d'opium pour alimenter les caisses noires et payer des chefs anticommunistes en devises ou en produits (opium et morphine base). Il faut dire que c'était là un moyen très tentant et surtout très rapide de faire entrer de l'argent noir. Je ne sais pas quand la consommation d'opium dans les fumeries d'Indochine fut interdite, mais jusqu' à la veille de la 2e guerre mondiale, la régie indochinoise de l'opium avait ses bouilloires officiellement implantées dans les villes du Tonkin, d'Annam et de Cochinchine. Durant la 1ère guerre d'Indochine, des administrateurs, des colons, petits et gros, et quelques militaires s'y retrouvaient pour "chasser le dragon". Lucien Bodard les fréquentait : il aimait l'opium mais il utilisait aussi les fumeries pour obtenir des tuyaux et des infos "off".
A propos d'opiomanie, le général Salan qui commanda en chef au Vietnam (après De Lattre ? sous réserve...) traîna jusqu'en Algérie une réputation de fumeur invétéré. Je n'ai jamais réussi à savoir si c'était une légende ou si le futur chef de l'OAS aimait tirer sur le bambou régulièrement... Salan fut-il réellement intoxiqué durant ses longs séjours au Tonkin dans les années 30 ? Quelqu'un a-t-il des éléments pour confirmer ou infirmer cette opiomanie ? On dit aussi qu'un agent double qui se fit passer pour un trafiquant d'opium prêt à fournir à Salan sa drogue dans la clandestinité fut liquidé par les commandos delta...Là aussi, légende noire ou réalité ?
D'avance, merci.
Cordialement,
René Claude |