Bonjour,
J'ai relu quelques passages de la biographie de Raoul Salan par Alain Gandy (Perrin).
A la relecture, si le livre comporte des éléments "purement" informatifs intéressants, le ton général frôle trop souvent l'hagiographie.
Je faisais la comparaison avec la biographie que Pierre Pellissier vient de consacrer à Jacques Massu (Perrin) dans laquelle il n'évite aucun des sujets délicats et douloureux de la vie et de la carrière du grognard de la France libre devenu super-flic parachutiste à Alger en 1957, avec tous les excès et la polémique que l'on sait.
Salan pourrait offrir un sujet d'enquêtes et d'études passionnant pour une biographie critique, car cette officier colonial, plutôt bon républicain durant toute sa carrière, incarna la plupart des drames de l'armée française entre 1940 et 1962 avant de terminer à la tête d'une organisation militaire et politique rebelle.
Il faudrait peut-être suggérer à Pierre Pellissier de se mettre sur le coup ! Le problème, comme Jean Lacouture l'explique justement, est que le genre biographique est tributaire d'un certain degré d'empathie pour les sujets traités; un chercheur qui ne sentirait que de l'indifférence ou de l'hostilité pour son sujet, aurait de la peine à rendre son travail crédible ...
Bien cordialement,
René Claude |