J'étais trop jeune à l'époque mais ceux qui m'en ont parlé m'ont dit que l'automne 1940 a été vécu dans l'espoir parce que l'Angleterre tenait bon.
Or, cet espoir était néanmoins grevé de lourdes hypothèques.
Quand on sait que la réussite du débarquement de Normandie, quatre ans plus tard, n'a tenu qu'à la réussite de la manoeuvre d'intoxication "Fortitude" puisque Eisenhower a écrit à Roosevelt (en août 44) que si la XIV° armée allemande basée entre la Seine et la Somme, s'était mobilisée vers les plages, le 6 juin au soir,- comme elle avait commencé de le faire avant d'être stoppée par Hitler-, le rembarquement se serait imposé.
Oui, c'est déshonorer l'Histoire que de juger une décision politique d'après la suite d'évènements forcément inconnus des protagonistes.
C'est Pierre Vidal-Naquet qui a le mieux décrit cette attitude. Il a dit :
"Eclairer un évènement par sa fin c'est avoir une conception tragique et non historique de l'histoire".
Je vous convie à une conversion radicale : un chemin de Damas, si vous voulez. |