|  | | |  La description du livre
| | Histoire(s) de la Dernière Guerre / collectifEn réponse à -2 Fin de l'Histoire-Géo en terminale S : une grave erreur ! de Francis Deleu le mercredi 06 janvier 2010 à 14h43
Bonjour,
En page éditoriale, Vincent Bernard, rédacteur en chef délégué, nous interpelle : Fin novembre, fut annoncée la suppression de l'histoire-géographie en Terminale Scientifique. Si la polémique peut apparaître secondaire, elle n'en reste pas moins fondée. Malgré les compensations affichées et loin de tout intérêt corporatiste, cette réforme nous semble relever du calcul à courte vue, voire de l'incompréhension totale de la discipline. Celle-ci n’est évidemment plus, de loin et de longtemps, ce « catalogue », juxtaposant dates et repères, qui effrayait parfois écoliers et lycéens ou faisait la fierté de nos grands-parents. C'est un ensemble complémentaire empruntant à la science ses méthodes, ouvert aux autres disciplines et faisant appel à toutes les qualités de l'esprit. Les sociétés, les identités, les grands enjeux actuels et futurs ne naissent spontanément ni se s'appréhendent sans connaissances ni réflexion sur ce qui les sous-tend : l'histoire qui les a produits et la géographie qui en émane. Tous les grands mathématiciens, physiciens, toutes les grandes découvertes scientifiques ainsi que leurs applications se peuvent rencontrer par le biais de l'histoire ou de la géographie. Aucune clef « humaine » d'explication du monde ne s’est trouvée par le biais des mathématiques ...
Quoi de plus indispensable alors que l'acquisition continue de ce socle culturel commun dont on prive déjà - hélas! - de nombreuses filières professionnelles ? On voudrait désormais y soustraire, dès 16 ou 17 ans, nos futurs médecins et ingénieurs, nombre de nos futurs techniciens, « managers » ou enseignants, ce pour quelques économies d'échelle et au prétexte de la nécessité d'une spécialisation anticipée... Le fait est que la plupart ne reviendront jamais, autrement que par eux-mêmes, à ce que nous considérons sans crainte comme la discipline la plus formatrice au « métier » de citoyen, à plus forte raison dans un cadre mondialisé où la connaissance de soi et de l'autre apparaît plus essentielle que jamais.
C'est une erreur. [*]
L'histoire-géo et ce que je nommerais plus volontiers les sciences humaines qui constituaient la base de notre formation, sont-elles appelées à disparaître ?
Bien cordialement,
Francis.
[*] Reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur. |
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