Daniel Cordier raconte - Histoire(s) de la Dernière Guerre - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Histoire(s) de la Dernière Guerre / collectif

En réponse à
-1Au sommaire du n° 3 de Francis Deleu

Daniel Cordier raconte de Francis Deleu le vendredi 01 janvier 2010 à 13h34

Bonjour,

Un extrait de l'entretien que Daniel Cordier accorda à HDG (Thomas Rabino) est en ligne sur le site des éditions Caraktère : Daniel Cordier raconte

Nous en reproduisons l'extrait final lorsque Daniel Cordier embarque à bord d'un vieux cargo battant pavillon belge : le Léopold II :
HDG : Vous essayez alors de rassembler de jeunes volontaires, décidés à rejoindre Bayonne pour y gagner les colonies. Comment avez-vous procédé ?

DC : On a fait cette grande réunion, à la mairie de Pau. La préfecture avait interdit la réunion dans le local que nous avions prévu à cet effet. Après, nous sommes allés au monument aux morts. Nous étions environ une centaine de jeunes, avec des sacs. Je les ai emmenés au garage de mon beau-père [propriétaire des Transport palois réunis, NdlR] où il y avait des autocars. Il m’avait donné son accord, et quatre autocars se sont remplis. Et quand le premier est sorti du garage, il n’était pas loin de 10 heures du soir. Les militaires [français, NdlR], une dizaine, étaient sur la route, braquant leurs fusils-mitrailleurs sur nous. Ils nous ont donné l’ordre de rentrer, parce qu’il y avait eu un décret municipal, ce jour-là, interdisant de quitter Pau de 10 heures du soir à, je crois, 5 heures du matin. Nous étions désespérés. Mon beau-père nous a alors dit : « Je vais vous préparer autant d’autobus dont vous aurez besoin, pour demain matin, à 7 heures, horaire du car Pau-Bayonne. » Et le lendemain matin, nous étions 17.

HDG : Restait à trouver un navire sur lequel embarquer.

DC : On annonçait les Allemands à Bayonne. Mon beau-père a payé notre voyage sur un bateau, le Léopold II. Nous étions épuisés. On nous avait mis dans la cale, sur du maïs. C’était un bateau qui faisait la liaison entre l’Amérique du Sud et la Hollande. On a quitté le port, et peu après, les moteurs se sont arrêtés. Le lendemain matin, on a appris qu’il y avait eu une grande discussion entre le capitaine et des personnalités politiques belges, qui étaient à bord. Ils avaient demandé à rejoindre Londres, parce que leur gouvernement s’y était replié.
Pour découvrir les mystères de ce fameux cargo où tant de destins se sont croisés : Les mystères du Léopold II

En ce premier jour de l'an, la rédaction de HDG ne m'en voudra pas de reproduire un court extrait de la suite de l'entretien :
HDG : Les 17 volontaires dont vous faites partie se caractérisent par une certaine hétérogénéité politique et sociale. Quoique votre départ découle d'une initiative des jeunes du "Cercle Charles Maurras" de Paul, on trouve par exemple à bord Joseph Laborde, socialiste revendiqué, dont la présence vous interpelle.

DC : Il faut comprendre une chose : en tant que militant d'AF, je n'avais jamais rencontré de socialiste ni de marxiste, à l'exception d'un ami étudiant en philosophie, Marmissolle. Je ne savais absolument pas ce que cela voulait dire. Pour moi, il y avait Maurras, point à la ligne. Et puis, tout d'un coup, avec Joseph Laborde, un ouvrier de mon beau-père (il travaillait dans son garage), je me suis retrouvé face à quelqu'un qui me livrait des opinions politiques de gauche. C'était un adversaire politique, mais curieusement, il était là, nous avions un but, c'est cela qui comptait. Combattre les Allemands.
Joseph Laborde ? Joseph Laborde, le parrain de Jacques Ghémard, raconte à son tour son parcours de Français Libres : Le récit de Jean-Joseph Laborde

Bien cordialement,
Francis.

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