Nicolas Bernard se garde bien de parler de ce qui s'est passé dans l'esprit de Raymond Aron entre 42 et 45 !
Car, quand Aron parle en 83 de ce qu'il pensait du sort des juifs pendant la guerre, il parle évidemment de ce qu'il pensait jusqu'à la révélation de 1945. Or, Nicolas Bernard situe en 1942 et non en 1945 son ignorance des faits.
Il passe trois ans à la trappe. Rien que ça !
Quant à ce que Vichy aurait dû faire pour s'informer, il l'a fait. Oberg répondait que Hitler voulait fonder un Etat juif en Pologne. On pouvait douter, certes, mais de toute façon le propos est oiseux car même s'il avait "su", qu'aurait-il pu faire de plus ?
Il n'est pas possible qu'un fait aussi patent que notre défaite de juin 40 ait échappé complètement à Nicolas Bernard. J'ai beau savoir comme tout le monde que la France n'avait perdu qu'une bataille, il n'en restait pas moins que les Allemands habitaient Paris.