Bonjour,
Sous un débat qui débute ici
L'anti-communisme n'explique rien il est question du procès de Riom. Sans pour autant déménager ce débat, poursuivons-le en regard d'un livre approprié, celui de Pierre Béteille.
Michel Boisbouvier écrivait ici
RiomPiloté par Vichy pour répondre à une attente de l'opinion ("comment cette étrange défaite a-t-elle pu se produire ?"), il est exact que les Allemands ont voulu s'en servir pour lui faire dire que nous étions responsables de la guerre.
Ce que voyant, Pétain l'a interrompu sine die.
Encore une de ses bonnes actions!
Le juge Pierre Béteille, témoin privilégié, est d'un tout autre avis. Il écrit (pp 271 et suivantes)
Le procès fut brusquement interrompu sur un coup de tonnerre d'Hitler :
Nous nous trouvons devant une mentalité qui nous est difficilement compréhensible ! Il semble que l'on reproche aux accusés, non leur responsabilité de la déclaration de guerre, mais le fait d'avoir perdu une guerre mal préparée; et que, si l'on veut lire entre les lignes, on les couvrirait de fleurs si, au contraire ils avaient été victorieux. Ce procès tend ainsi, par des voies détournées, à devenir la justification d'une guerre qu'on aurait dû gagner [*]
Ce coup de tonnerre tomba à point pour Vichy qui y vit aussitôt une planche de salut pour ajourner le procès. S'il se poursuivait, Pétain lui-même aurait été mis sur la sellette. Le renvoi du procès trouvait une justification dans les protestations qu'avaient soulevés la limitation arbitraire des inculpations :
quelques éléments d'appréciation ici
Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal ....
Bien cordialement,
Francis.
[*]Cité par l'hebdomadaire
Das Reich du 20 mars 1942