Pas vraiment, non - Vichy dans la "Solution finale" - forum "Livres de guerre"
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Edition du 30 novembre 2009 à 20h02

Vichy dans la "Solution finale" / Laurent Joly

En réponse à -4 -3 -2
-1Biaisé de 

Pas vraiment, non de Nicolas Bernard le lundi 30 novembre 2009 à 19h20

Vous affirmez que "la version de "La destruction des juifs d'Europe" qui est parue en France ne date pas de 1961 mais de 1989 et d'autres sont parues depuis qui ne modifient pas le texte initial".

Ce qui est inexact. Dans la version de 1961, Hilberg écrit que, "dans une grande mesure", la "stratégie" de Vichy, qui a consisté à sacrifier les Juifs étrangers pour "sauver" des Juifs français, "fut couronnée de succès. Par l'abandon d'une partie, la part la plus importante fut sauvée." (Raul Hilberg, The Destruction of the European Jews, Quadrangle Books, 1961, p. 389).

La version française éditée initialement en 1988 (Fayard, puis Gallimard, 1991 deux volumes) résulte en revanche de la nouvelle édition de 1985 (éd. Holmes & Meiyer), et la phrase sur la "stratégie" de Vichy a été subtilement modifiée (Fayard, p. 523) : "Dans une certaine mesure, cette stratégie réussit. En renonçant à épargner une fraction, on sauva une grande partie de la totalité."

Il n'en demeure pas moins qu'une citation d'historien ne vaut que par ce qui l'étaye. Celle de Raul Hilberg, nonobstant l'éminente valeur de cette somme qu'est La Destruction des Juifs d'Europe, repose sur une lecture incomplète, et parfois même erronée, des éléments du dossier, dans la mesure où, comme je l'ai déjà signalé, Hilberg a surtout examiné l'extermination des Juifs par le biais des archives allemandes. Comme l'a souligné l'historien Michael Marrus, Hilberg "n'offre aucune évaluation de l'attitude de Vichy autonome à l'égard des Juifs, ni de l'impact de celle-ci sur la Solution finale. Etonnamment, il trouve une 'réticence française à acquérir des biens juifs ' à travers le processus d'aryanisation." (Michael Marrus, "Vichy et les Juifs : quinze ans après", La France sous Vichy. Autour de Robert Paxton, Complexe, 2004, p. 51) Sur l'aryanisation, voir cet article d'Alya Aglan.

Raul Hilberg lui-même a fini par convenir des limites de son approche du cas français, comme en témoignent ses prises de position formulées en 1998.

Dès lors, il n'est nullement pertinent de se raccrocher à Hilberg comme à une bouée de sauvetage pour tenter d'exonérer Vichy ou de légitimer son action, ce d'autant que Hilberg ne nie nullement le caractère particulièrement cynique des accords passés par Vichy avec l'occupant, consistant à livrer des Juifs étrangers pour conserver des Juifs français, "troc" sur lequel je vous ai posé une question à laquelle vous n'avez toujours pas répondu :

Puisque selon vous Vichy a fait preuve d'héroïsme et sauvé la vie d'une grande majorité des Juifs de France, en quoi un Juif étranger (un "apatride immigré" écrivez-vous) qui, me semble-t-il, a cherché en France une terre d'asile, aurait-il à vos yeux moins de valeur qu'un Juif français ?

*** / ***

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