Quelques aspects sur l'internement en Suisse - Internés en Suisse 1939 - 1945 - forum "Livres de guerre"
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Internés en Suisse 1939 - 1945 / Olivier Grivat

 

Quelques aspects sur l'internement en Suisse de Christian Favre le dimanche 17 août 2008 à 10h20

En tout 1036 pilotes américains atterrirent en douceur ou en catastrophe en Suisse. Tous étaient officiers ou sous-officiers et de ce fait ne pouvaient pas être astreints à des travaux, selon les Conventions sur les prisonniers de guerre. Les officiels américains s'insurgèrent également sur l'inconfort des baraquements proposés. Résultat les Suisses les envoyèrent dans les hôtels inoccupés des stations de villégiature. Voici un souvenir de l'un de ces pilotes:

- Je me souviens des parties fondue que nous organisions après nos descentes à skis, raconte Robert N. Stone, lieutenant-colonel à la retraite en Californie, venu en "pèlerinage" en 1985 dans les Alpes suisses. La première personne qui perdait son morceau de pain devait offrir la tournée. Notre instructeur de ski Max Bertsch ajoutait beaucoup de kirsch dans le caquelon et nous finissions toujours nos repas la tête tournée par l'alcool. Plus tard, à Davos, nous fréquentions le Restaurant Bögli. La nourriture y était bonne, pas chère et les assiettes copieuses. Autre bon souvenir, une splendide journée de ski à Klosters: le Weissflujoch, la Parsennhütte où nous avions dîné d'un steak aux oeufs, puis descente de la Schwarzseealp pour arriver vers 16h à notre hôtel Chesa Grischuna, juste à l'heure du thé dansant. Beaucoup de jolies filles, de la pâtisserie, quelques danses...Puis, à 18h, nous avions repris le train pour Davos. Inoubliable ! Nous avions le droit de dépenser 11 dollars par semaine, l'équivalent de 45 frs de l'époque, plusieurs centaines de francs d'aujourd'hui...

Tous n'avaient pas, si j'ose dire, la faculté de s'adapter, de Robert. D'un côté on avait appris à ces militaires que dans pareille situation, ils devaient tout faire pour s'évader, mais par ailleurs les Conventions concernant les prisonniers en pays neutre, interdisaient à ces derniers de s'évader. Et les Neutres devaient appliquer cette règle. Cela se comprend assez aisément par le fait que ce principe empêche un pays neutre de favoriser un camp au détriment de l'autre. Ce qui fait que tout prisonnier qui ne réussissait pas son évasion, risquait fort de se retrouver dans un camp de punition. Celui de Wauwilermoos en fut un triste et pénible exemple. Sa direction fut confiée à un capitaine pronazi. L'armée, par la voix de son chef du contre-espionnage, le vaudois Robert Jaquillard s'était opposé à sa nomination. Ce capitaine fut condamné à la fin de la guerre mais le mal était fait: récit dans le livre.

Voici encore quelques chiffres:

Au plus fort de l'afflux, le 1er septembre 1944, les statistiques fédérales font état de la présence en Suisse de:
12 809 militaires internés dont:
9 967 Polonais de la 2è division de chasseurs à pied
1 635 Italiens
1 036 pilotes américains
78 Britanniques
58 Français du maquis
26 pilotes de la RAF
4 Aviateurs allemands
5 Belges
Juridiquement, Berne (gouvernement) a toujours fait la distinction entre ces internés militaires, entrés en Suisse en formations, et les prisonniers de guerre évadés, sujet à des contraintes différentes, soit:
3 331 Britaniques
1 760 Yougolslaves
800 Grecs
280 Polonais
841 Russes (URSS)
704 Français (Sénégalais et Congolais compris)
178 Américains
284 Tchécoslovaques
etc.

au total 9716 évadés auxquels viennent s'ajouter 19 181 réfractaires italiens (sur 22 000 arrivés de septembre à décembre 1943)
600 déserteurs (436 Allemands et 164 Italiens)
436 militaires hospitalisés sur invitation de la Suisse

Ajoutons encore que dans les camps universitaires de Fribourg et Winterthur, plusieurs centaines d'internés polonais ont pu poursuivre leurs études.

Cordialement

CF

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