Bonjour
Soyons clair ici, il y eut tres peu
d'actes de sabotage industriel concerte, deux en tout, celui de
seize moteurs du chars de combat B1 bis chez Renault-Billancourt en decembre
1940; l'autre aux usines Farman que Francis a decrit ci dessus.
Le reste serait plutot
des"sabotages imaginaires ou des malfacons accidentelles" comme l'a
souligne le prefet Surleau, qui fut directeur des fabrications industrielles en
1939-1940, devant les magistrats instructeurs du futur proces de
Riom:
"Les officiers de securite ont
dresse de nombreux rapports des faits de cette nature (sabotages ou freinages);
mais on a souvent mis de prime abord au compte de la mauvaise volonte ou de la
malveillance ce qui etait le fruit de defectuosites de la matiere, d'erreurs
d'execution, de defauts de commandement ou de manque d'organisation. Il etait
d'ailleurs inevitable que la mise en route d'un enorme programme de fabrication
de guerre, executees par une majorite d'ouvriers non qualifies diriges par des
cadres trop souvent improvises, s'accompagne de tatonnements et
d'erreurs."
Quand aux actes individuels et
ponctuels averes, il ne semble pas pour la police que les mobiles aient ete
ideologique...
A vouloir trop simplifier, il ne fait
maintenant nul doute que si la direction du PCF avait voulu reelement inciter au
sabotage, les atteinte a la production auraient ete autrement plus nombreuses et
criantes et ce malgre se qu'affirme Angelo Tasca dans son livre...il s'agit
vraiment d'episodes anecdotiques malgre le cote tragique pour
certains.
cordialement
laurent
sources:
les francais de l'an 40, tome 2,
ouvriers et soldats, gallimard, 1990.
les communistes francais pendant la
drole de guerre, Andre Rossi (c'est le pseudo d'Angelo Tasca), les iles d'or,
1951.