Bonjour,
*** racisme anti-français : attitude de dénigrement tous azimuts fort à la mode au début du XXIème siècle. Consiste en particulier à franciser de force des traits présentés (à tort ou à raison) comme négatifs, alors qu'ils ont fort communs à l'époque considérée en Europe ou dans le monde. Exemple : l'antisémitisme en 1938 comme à la fin de 1940. *** (François Delpla)
Petite remarque ! Petite mais importante !
Les termes "racisme" ou "raciste" ont un sens bien précis que je t'invite à ne pas utiliser à tort et à travers. Tu maîtrises parfaitement la langue française pour savoir que le définition du "racisme" est lourde de sens et qu'il est indispensable de le réserver pour qualifier des faits ou des actes bien précis.
Une attitude de "dénigrement", de "désaffection", d'"hostilité" ... vis-à-vis de la France me semble plus convenant et plus convenable.
Je note que tu élargis le débat en le généralisant à une attitude de "francisation de traits négatifs à la mode au début du XXIe siècle". Nous débattons du régime qui s'est mis en place à Vichy et de rien d'autre.
Bien entendu que l'antisémitisme n'est pas une spécificité française. A des degrés divers, l'antisémitisme sévissait dans toute l'Europe. Ce qui est spécifique à la France c'est la parenthèse de 1940 à 1944. De tous les pays sous tutelle nazie, seule l'administration de Vichy, sous la houlette de l'homme providentiel, promulgua des lois scélérates incarnant une politique nationale. A contrario, de tous les pays d'Europe, les Français Libres furent les seuls à être renégats ou rebelles et rejetés par leur propre nation. Que l'on comprenne ainsi l'admiration que je porte à l'épopée de la France Libre et mon aversion pour Vichy qui trompa la majorité des Français suspendus aux lèvres d'un Pétain auréolé de gloire.
Le texte de Rebatet ? Doit-il beaucoup à Hitler ? Je n'en sais rien ! Notons qu'en 1938, Hitler n'était pas l'idole des Maurassiens et consorts.
*** Je lance donc un appel aux connaissances ou aux caves de tous : trouve-t-on un appel aussi net à la discrimination juridique chez un publiciste antisémite français avant 1933. ***
René m'a devancé en citant Drumont. Merci René ! Ouvrons donc le livre "La France juive" à n'importe quelle page au hasard. Il n'y est pas question de statut ! Et pour cause ! En exagérant à peine, les Juifs n'y sont pas considérés comme une race humaine. Compte-tenu du nombre incroyable de rééditions (150), nous finirions par croire que l'ouvrage faisait office de livre de chevet.
Bien cordialement,
Francis. |