Les troupes indigènes n'ont jamais représenté qu'un petit 13% de l'ensemble des forces françaises.
Quant aux noms des Français de souche, ils ont trop souvent fleuri sur les Bekanntmachung de la Kommandantur, dans les listes de fusillés, pour qu'on puisse décemment les mettre au placard. De d'Estienne d'Orves à Guy Moquet.
J'en parle d'autant plus objectivement que mon nom n'est pas non plus à racines gauloises. Il faut laisser à Astérix ce qui lui revient de droit. Etre Français, c'est se regrouper autour de ce tronc commun.
C'est profondément injuste de qualifier de "planqués" les soldats français qui ont commencé cette guerre, à une époque où ni les Russes ni les Américains ni étaient. Et qui l'ont fait de façon assez chevaleresque pour se ruer au secours de la Pologne, de la Norvège, de la Hollande, de la Belgique, au nom de la défense de la liberté et de la démocratie. RIEN ne les obligeait à le faire. On a voulu en faire une armée de planqués et de joueurs de belote, alors qu'ils sont allés au devant de tous les mauvais coups, armée solitaire d'un pays de 40 millions d'habitants, qui affrontait l'armée d'un pays de 60 millions d'habitants. Seuls à Sedan, lâchés à Dunkerque.
Et ensuite, incités à l'insurrection générale, et lâchés aux Glières et au Vercors. Ils en ont pris plein la gueule, les planqués. Honneur à leur mémoire.
Les "Indigènes" ont été des libérateurs venus d'ailleurs, et qui y sont retournés. Ils n'ambitionnaient pas plus de devenir Français que les Américains, Anglais, Canadiens, et Polonais qui nous ont également libérés. Et qui sont aussi repartis.
En quoi leurs tombes sont elles plus sacrées que celles des Américains d'Omaha Beach?
Ils nous ont ensuite fait une guerre terroriste de HUIT ans pour ne plus voir le drapeau français.
Il fallait quand même que ces choses soient rappelées.
Amicalement. |