Bonsoir Serge, bonsoir à tou(tes),

Dans son livre "L'agonie de la paix / 31 août-3 septembre 1939", l'historien Jean Vanwelkenhuyzen fait état de troubles graves dont souffraient le général Gamelin. En 1939, l'homme qui tenait entre les mains les destinées militaires de la France n'était plus en possession de la plénitude de ses moyens. Tant Gamelin était un officier exemplaire, d'une rare intelligence jusque dans les années 30, tant à la fin des années 30, il apparaît comme un homme amoindri et sans ressort.
Et l'historien belge d'avancer la thèse développée par Pierre Accoce et le Dr Pierre Renchtnick dans "Ces malades qui nous gouvernent".
Selon le journaliste et le médecin, Gamelin aurait contracté une syphilis nerveuse avant 1930. Soigné à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, il lui aurait été appliquée une thérapeutique de choc de l'époque, aussi éprouvante que le mal lui-même.
Selon Accoce et le Dr Renchtnick "l'affection déborda la science. Elle gagna les fibres nerveuses, provoqua une méningo-encéphalite insidieuse, c'est-à-dire une inflammation du cerveau et de ses enveloppes. Gamelin aurait présenté alors des atteintes neurologiques sévères et tardives. Pour arrêter les ravages, les médecins auraient eu recours, en 1933, à la thérapeu­tique nouvelle de l'impaludation ou malariathérapie. Il aurait reçu des injections intraveineuses de sang prélevé chez un paludique." Pftttt... Chuis pas médecin! Par contre, Serge est médecin pour interpréter les ravages de la neurosyphilis.

Notons toutefois que l'historien, de réputation internationale, précise que cette thèse accrocheuse est incontrôlable. L'historien ajoute encore que Pierre Accoce dispose d'une excellente plume trop souvent servie par une imagination débordante.
La question est tout simplement posée comme une hypothèse parmi d'autres, qui pourrait expliquer le déclin intellectuel de Gamelin.

Décidément, avec tout le reste, écrivait Serge, la France n’avait aucune chance en mai 1940.

Bien cordialement,
Francis.